Le ministre de l’économie et des finances, M. Ilyas Moussa Dawaleh, a lancé les travaux d’un atelier consacré à la revue à mi-parcours du Document de Stratégie Pays (DSP) et du Portefeuille de la Banque Africaine de Développement à Djibouti. Plusieurs personnalités dont le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Mer, chargé des Ressources Halieutiques, M. Mohamed Ahmed Awaleh, le Directeur Régional de la BAD, M. Gabriel NEGATU, le Secrétaire général et le Directeur du Financement Extérieur du MEFI ont pris part à cet atelier qui s’est tenu au Kempinski.
La Banque Africaine de Développement est l’un des partenaires privilégiés de notre pays.
L’institution bancaire compte renforcer davantage son soutien financier en améliorant ses mécanismes d’octroi et de décaissement des crédits alloués aux différents programmes et projets de développement mis en œuvre dans notre pays.
C’est le sens de l’atelier qui s’est tenu hier au Kempinski en présence du Directeur Régional de la BAD, M. Gabriel NEGATU.
Le haut fonctionnaire de la BAD a insisté sur cet engagement de la BAD qui est attaché à « développer une vision commune (avec les autorités Djiboutiennes, NDLR) sur les actions appropriées à mettre en œuvre pour renforcer la pertinence de notre stratégie (la BAD, ndlr), d’améliorer la performance de notre portefeuille afin de parvenir à des résultats tangibles en termes de développement et de réduction de la pauvreté.» a-t-il lancé en substance.
M. NEGATU a en outre rappelé le sens de cet atelier qui était consacré à l’’examen à mi-parcours de la stratégie par pays et du portefeuille du Groupe de la BAD à Djibouti sur la période 2011-2015.
Pour lui, ces assises étaient « l’occasion de discuter des progrès réalisés dans la mise en œuvre de notre stratégie, des opérations financées au cours de la période 2011-2013 et de la performance de notre portefeuille.
Nos discussions contribueront à améliorer l’orientation de nos domaines d’intervention à venir dans le pays. »
Le banquier a trouvé des motifs de satisfaction dans l’engagement des autorités djiboutiennes qui ont « démontré l’importance qu’elles accordaient à toutes les questions concernant l’évolution économique et sociale de Djibouti et en particulier sur le renforcement de nos partenariats respectifs.»
Il a conclu en réaffirmant l’importance des commentaires et suggestions des participants à l’atelier pour le développement de la collaboration entre la République de Djibouti et le Groupe de la Banque Africaine de Développement qui « continuera de démontrer son engagement à soutenir le développement économique et social de Djibouti», a-t-il soutenu.
Rappelons qu’au préalable, le ministre de l’économie et des finances, M. Ilyas Moussa Dawaleh, avait prononcé en ouverture de l’atelier une importante intervention pour poser le cadre et insister sur les enjeux de cette rencontre de haut niveau entre les autorités et les gestionnaires de projets Djiboutiens d’une part et les responsables et techniciens de la BAD de l’autre.
Le ministre n’avait pas manqué de souligner l’importance accordée par la BAD à notre pays, à travers notamment ses contributions non négligeables aux Programme d’Investissements Publics mais aussi ses nombreuses assistances et expertises techniques dans de nombreux domaines.
Ce qui en fait « l’un des plus importants partenaires au développement pour la RDD » avait-il martelé.
Pour revenir au Document de Stratégies Pays (DSP) de Djibouti pour la période 2011-2015, le ministre a tenu à préciser qu’il avait déjà été approuvé en 2011 par les conseils du groupe de la Banque Africaine de Développement.
Un document, a souligné le ministre, qui a été élaboré selon un choix de stratégie de développement économique défini sur la base d’un pilier portant sur le « renforcement des infrastructures socioéconomiques ».
Ce choix répondait, a-t-il soutenu, au souci de « rendre la dynamique de croissance de Djibouti plus inclusive par la mise en place d’infrastructures, notamment l’eau et l’énergie, tout en intervenant de manière transversale dans la promotion du secteur privé et la lutte contre la pauvreté.»
M. Dawaleh a exprimé son espoir de voir que les « différents programmes d’activités identifiés dans ce Document de Stratégie-Pays de Djibouti 2011-2015 seraient confirmés dans le cadre de cette évaluation dans la mesure où ce DSP répond aux mêmes préoccupations que la stratégie de développement à long terme de Djibouti élaboré par le gouvernement et contenue dans le document ‘Vision Djibouti 2035’.»
Poursuivre les réformes. Le ministre a ensuite longuement développé les tenants et aboutissants de cette « Vision » qui « offre un cadre de planification pour le développement du pays autour de cinq axes : la paix et l’unité nationale, la bonne gouvernance, l’économie diversifiée, la consolidation du capital humain et enfin l’intégration régionale » selon lui.
Il a poursuivi en réaffirmant l’intérêt de cette vision qui, a-t-il dit, « sera traduite en stratégie de mise en œuvre quinquennale intitulée ‘Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi’ ou SCAPE, pour la période 2014-2017 pour devenir à terme le document de référence pour le développement économique et social du pays, remplaçant ainsi l’initiative nationale de développement social (INDS).
Plus généralement, le ministre de l’économie et des finances a beaucoup insisté sur les efforts de réformes structurelles menées par le gouvernement et notamment la réforme administrative qui tend à améliorer la qualité et l’efficacité des services de l’Etat, dans le souci de favoriser la performance des actions entreprises par l’Etat.
Une réforme pour laquelle il a sollicité notamment une assistance de la BAD en ce qu’elle est désormais incontournable pour un meilleur développement socioéconomique.
En conclusion, M. Ilyas Moussa Dawaleh a exhorté les participants et surtout les gestionnaires de projets dans les différents départements sectoriels à participer activement aux travaux de cet atelier afin de comprendre dans un premier temps l’état d’avancement des projets soutenus par la BAD et profiter de cette opportunité d’échanger les idées et les solutions pour l’aboutissement rapide de ces projets.
C’est aussi l’occasion d’apporter des commentaires et de faire des recommandations censées apporter des solutions adéquates pour une meilleure efficacité et efficience dans l’exécution des projets respectifs en permettant une mobilisation des ressources accrues grâce à la performance du portefeuille de la BAD à Djibouti.
Dans une brève intervention, le ministre de l’agriculture, M. Mohamed Ahmed Awaleh a abondé dans le sens de son collègue en appelant les techniciens chargés des dossiers de projets à faire fructifier cette rencontre et faire avancer les projets sous leurs tutelles respectives.
Lever les obstacles. Au terme des discours officiels, les experts et les économistes de la BAD ont fait des présentations axées sur différentes thématiques en lien avec l’ordre du jour de l’atelier.
Il s’agissait en effet, d’une première analyse des résultats à mi-parcours de la Stratégie d’assistance de la BAD 2011-2013, suivie d’une présentation du portefeuille et des performances des opérations de la BAD à Djibouti et enfin d’une seconde présentation tournée vers le plan d’amélioration du portefeuille de la BAD.
Ces présentations techniques ont été l’occasion pour les participants de demander des précisions et de réagir sur les méthodes et techniques de décaissements rapides en vigueur dans la BAD.
Ce fut aussi le temps de discuter les contraintes et les difficultés en termes de fluidité de la communication, les motifs potentiels de rejets des décaissements des crédits déjà votés…etc.
Les échanges ont été facilités et conduits par le directeur du Financement Extérieur du MEFP, M. Ali Mohamed Ali Gadileh qui a fait une synthèse des débats au moment de clore l’atelier.
Il faut dire que cette rencontre opportune devrait permettra de lever les obstacles aux décaissements des crédits alloués et accroître les performances du portefeuille de la BAD dans notre pays.