Chaque année, la Semaine Nationale de la Solidarité est l’occasion pour le ministère des affaires sociales et des solidarités, principal département ministériel organisateur, de cet événement d’importance capitale quant à l’amélioration des conditions de vie de la tranche la plus vulnérable de notre population, de mettre en avant les priorités stratégiques du gouvernement en matière de lutte contre la pauvreté.
Après le lancement officiel de l’édition 2024 de cette semaine, le 30 janvier dernier, par le président de la République, une cérémonie de promotion des activités d’autonomisation et du développement communautaire a ouvert le bal d’une longue série d’activités prévues cette année.
Organisée par l’UNFD en étroite collaboration avec le MASS, ladite cérémonie a réuni dans la salle des spectacles du siège de cette organisation des femmes djiboutiennes, la ministre des affaires sociales et des solidarités, Ouloufa Ismail Abdo, la ministre de la femme et de la famille, Mouna Osman Aden, la ministre de la jeunesse et de la Culture, Dr Hibo Moumin Assoweh, des femmes parlementaire dont la première vice-présidente de l’Assemblée Nationale, Safia Elmi Djibril, la secrétaire générale de l’UNFD Mme Fatouma Moussa Abdi, la représentante et directrice pays du PAM à Djibouti, Mary Njoroge, des représentants d’organisations partenaires tels que l’Union Européenne, la Banque Mondiale, l’UNICEF,…etc, les porte-voix des associations féminines des communes de Balbala et de Boulaos ainsi que les jeunes filles bénéficiaires du programme d’autonomisation mené par l’UNFD.
La secrétaire générale de l’UNFD, Fatouma Moussa Abdi a mis l’accent sur le rôle important de son organisation en tant qu’acteur majeur de la société civile, œuvrant aux côtés du gouvernement et de ses partenaires pour atteindre les objectifs de développement social et la mise en œuvre des programmes de lutte contre la pauvreté.
Pour clôturer la série d’interventions, la ministre des affaires sociales et des solidarités, Ouloufa Ismail Abdo a prononcé un discours inspirant sur l’engagement du gouvernement dans des nombreux programmes de lutte contre la pauvreté dont notamment celui en faveur de l’autonomisation des femmes.
Malgré les résultats positifs et encourageants enregistrés dans le domaine économique par la République de Djibouti ces dernières décennies, « la pauvreté et les inégalités persistent encore dans notre pays tant dans les quartiers de capitale que dans les régions de l’intérieur » a déclaré la ministre des Affaires sociales et des solidarités avant d’indiquer que celle-ci « impacte de manière disproportionnée les femmes et les filles, qui sont souvent les premières à être touchées par les crises et les perturbations économiques » et d’ajouter « elles sont également plus susceptibles d’être victimes de violence et de discrimination ». Des indications qui selon la ministre Ouloufa Ismail Abdo, ont poussé le gouvernement à faire de « l’autonomisation des jeunes filles et femmes comme axe essentiel et prioritaire dans la stratégie de lutte contre la pauvreté ».
A l’issue de la cérémonie, la ministre des affaires sociales et des solidarités, Mme Ouloufa Ismail Abdo et les autres officiels, ont remis des kits de travail (des rouleaux de tissus et des machines à des jeunes filles ayant achevé leurs formations professionnelles en couture à l’UNFD.
Elles ont dit…Ouloufa Ismail Abdo Ministre des affaires sociales et des solidarités
Nous avons mis en œuvre un ensemble de mesures complémentaires d’inclusion destinées à soutenir et à renforcer l’autonomisation des ménages vulnérables comme : le projet d’accès aux microcrédits notamment les crédits à taux zéro, pour les femmes entrepreneures désireuses de développer des activités génératrices de revenus. Ainsi, plus de 215 femmes-chefs de ménages issus des quartiers de la capitale ont pu bénéficier de ce nouveau projet. Dans le domaine des AGR, le MASS a ainsi financé la création de plus 4620 micro entreprises pour un montant de plus de 807 millions de FDJ dans des domaines aussi variés que l’alimentation, la vente en détail, la couture, etc. Enfin, dans l’autonomisation des communautés 1500 groupements d’entraide et par affinité (GEA) et plus de 100 caisses rurales d’épargnes et crédits (CREC) ont été constitués afin de contribuer au renforcement de la résilience des communautés. Ces nombreuses actions entreprises témoignent de notre engagement à offrir à nos concitoyens les plus vulnérables les outils et les moyens d’être les architectes et les actrices de leurs propres développements. Je suis convaincu que nous pouvons y arriver et faire la différence dans la vie des ménages vulnérables notamment des femmes et des filles dans notre pays.
Mme Fatouma Moussa Abdi Secrétaire générale de l’UNFD
« Le ministère des Affaires Sociales et des solidarités a initié un partenariat de taille avec l’UNFD en comptant ainsi sur ses atouts et son expertise dans la mise en œuvre d’un grand nombre des programmes sociaux notamment : Le PNA : programme national d’alphabétisation qui est actuellement à sa 6ème année de fonctionnement et qui s’est élargi à la fois géographiquement mais également sur le plan de l’offre des contenus et de la qualité des apprentissages. De 61 centres nous sommes passés à 91 centres d’alphabétisation avec un effectif annuel de 3000 apprenants adultes. Grâce à votre appui, nous avons pu introduire l’enseignement de l’arabe sollicité par les apprenants. Le PITCH, Programme Intégré de Transfert Monétaire et de Renforcement du Capital Humain où l’UNFD intervient dans son volet sur les Mesures d’Accompagnement des bénéficiaires. Ces derniers bénéficient des séances de sensibilisation sur les Pratiques Sociales Essentielles. Le programme solution pérenne sur l’autonomisation des femmes et des filles : Il s’agit de la mise en œuvre d’activités concrètes d’autonomisation basées sur une stratégie de sortie de pauvreté. Des groupes des femmes sont sensibilisés, formés en entreprenariat et orientés aux différents CPEC pour bénéficier des prêts à 0% de taux d’intérêt. Et ces intérêts bancaires sont entièrement pris en charge par votre ministère. Un autre volet de ce programme cible les jeunes filles ayant achevé leurs formations professionnelles en couture. Elles sont formées, organisées en coopératives et vont recevoir des kits de démarrage tout en bénéficiant également d’un accompagnement dans leurs installations et la mise en œuvre de leurs activités durant les 6 premiers mois. Dans la même lignée, la mise en place d’un guichet social central au sein de notre siège à largement contribué à la connexion et l’harmonisation de nos actions sociales. Il a permis entre autres de faciliter l’accueil et l’enregistrement des doléances des populations nécessiteuses fréquentant l’UNFD tout en les prenant en charge. La pauvreté n’est uniquement pas une affaire du MASS. Elle est un phénomène multidimensionnel et ne peut être vaincue sans une réponse multisectorielle équivalente.
C’est pourquoi, la mobilisation et l’implication des toutes les parties prenantes, gouvernement, partenaires au développement et société civile, s’avèrent plus que nécessaires. Parce que chacun a sa pierre à apporter à l’édifice. De son côté, l’UNFD, de par ses missions qui lui sont dévolues et de la feuille de route tracée par sa présidente Son Excellence Madame Kadra Mahamoud Haid, ne ménagera aucun effort dans la poursuite et l’atteinte des objectifs de développement durable en matière de réduction de la pauvreté.