Des bonnes pratiques de remboursement
Il était hier question au siège de l’UNFD des vertus et de l’impact positif de la micro finance islamique dans la lutte contre la pauvreté. L’Agence djiboutienne de développement social(ADDS) a organisé hier au siège de l’UNFD un atelier de sensibilisation sur la micro finance islamique. Placée sous le patronage de La secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale, Zahra Youssouf Kayad, la rencontre est intervenue dans le cadre de la célébration de semaine de la solidarité nationale. L’événement a réuni sur place la secrétaire générale de l’UNFD, Hawa Djama Idleh, le directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama, le président de la commune de Boulaos, Said Abdi Elmi, et le président de la commune de Balbala, Youssouf Hassan Nouho. L’objectif de cet atelier est de susciter une adhésion totale des femmes autour des bonnes pratiques de remboursement de la micro finance islamique.
Depuis son lancement officiel au mois de novembre 2012, l’unité de micro finance de Balbala a permis de sensibiliser 1000 personnes, identifier 235 projets, financer à ce jour 146 projets dont 104 pour des femmes. Tous ces produits sont subventionnés en partie par l’ADDS pour fidéliser la clientèle potentielle de la caisse populaire d’épargne et de crédit mais avant tout dépasser le stade de l’assistanat et susciter le besoin chez les promoteurs des micros projets.
La secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale l’a bien rappelé dans son discours prononcé en cette occasion. Mme. Zahra Youssouf Kayad a aussi mis en exergue le rôle prépondérant de la Première Dame et présidente de l’UNFD, Mme. Kadra Mahmoud Haid, dans le développement de la micro finance en République de Djibouti. Elle s’est par ailleurs félicitée des innovations introduites par les caisses populaires d’épargne et de crédit(CPEC) en vue d’améliorer le quotidien des couches les vulnérables, notamment les femmes.
A cet égard, elle a rendu hommage au sens de l’initiative de la direction de la micro finance qui procède au renforcement de capacités des CPEC et assure une promotion constante du secteur. « Avec l’informatisation de l’unité pilote de la micro finance islamique, l’accès des ménages pauvres aux services financiers s’en trouve facilité à Djibouti », a déclaré Mme Zahra Youssouf Kayad.
Pour sa part, La secrétaire générale de l’UNFD, a souligné l’impact positif de La micro finance, qualifiée « d’outil le plus promoteur et le moins couteux de la lutte contre la pauvreté ». C’est un outil qui s’avère particulièrement efficace pour les solutions préconisées dans la lutte contre la précarité.
A entendre Hawa Djama Idleh, la pauvreté ou l’extrême précarité était autrefois considérée comme une fatalité dans les pays en voie de développement. Ce n’est plus le cas mais les promoteurs cibles doivent comprendre qu’ils ont tout à gagner d’une gestion sérieuse afin de bénéficier amplement des produits de la micro finance. Une industrie jeune qui a un potentiel enviable de croissance et occupe aujourd’hui une place prépondérante au sein de la société djiboutienne.
Avec des accents de manager, le directeur général de l’ADDS a par la suite évoqué la mission première de l’unité pilote de la micro finance islamique qui se donne les moyens de bien connaître les promoteurs de projets.
Cette unité pilote essaye de voir dans quelle mesure ces derniers sont capables d’investir un financement dans leur activité génératrice de revenus ou d’accéder a d’autres formes de revenus qui leur permettront de rembourser leur financement comme l’a si bien relevé Mahdi Mohamed Djama.
« La micro finance est à l’écoute des besoins en crédits des gens exclus du système bancaire classique s’ils sont comme les autres dotés de l’esprit d’entreprise, de la capacité de jugement, et assurent leurs remboursements. Ainsi l’expérience a démontré que ces personnes sont aussi capables de mettre en place des entreprises et de les développer », a-t-il conclu sous les applaudissements de l’assistance réunie hier au siège de l’UNFD.