Des objectifs et une feuille de route pour saisir les opportunités africaines
Au terme de deux jours d’échanges et de débats sur la finance islamique en Afrique, les parties prenantes ont décidé d’une résolution dont la version définitive a été adoptée à l’unanimité.
Le texte insiste sur un ensemble d’objectifs à atteindre dans un court ou moyen terme. Et pour ce faire, il désigne une série d’actions à mettre en œuvre afin d’atteindre ces objectifs dans les plus brefs délais.
Voici selon le texte de la résolution, la série d’objectifs à atteindre qui sont fixés comme suit : Favoriser les relations des pays africains avec les centres renommés de la finance islamique ; favoriser le commerce interrégional entre les pays et les structures financières sur mesure qui correspondent aux valeurs islamiques ; favoriser les relations des pays africains entre eux en brisant les barrières linguistiques ; mettre en place une plate-forme où les représentants des pays africains intéressés peuvent établir des liens avec des universitaires, des praticiens, des chercheurs et des intervenants expérimentés en Charia ; mettre en évidence les questions les plus vitales selon les exigences locales, tant dans la capitale que dans les marchés de détail.
Pour ce faire, la résolution s’appuie sur des actions pratiques et des étapes intermédiaires qui devront faciliter l’atteinte de ces objectifs stratégiques.
Il s’agit de renforcer les capacités sur chacun des thèmes choisis, y compris les objectifs fixés et le calendrier prévu ; annoncer le résultat de ce processus lors du Sommet Africain annuel de la Finance Islamique de 2014, avec une résolution formelle ; effectuer un examen annuel sur le degré de réalisation des objectifs fixés ; aborder la question de la liquidité avec un accent particulier sur les pays africains ; élaborer une méthodologie d’évaluation, y compris par la mise en œuvre de nouveaux indicateurs et des paramètres efficaces.
Cela pourrait être une autre façon d’essayer d’unifier l’Afrique et peut-être de trouver un terrain fertile pour une pratique réussie de la finance islamique comme il se doit ! »
Une résolution ferme et ambitieuse qui devrait porter ses fruits puisque dès l’année prochaine, le Sommet Africain de la Finance Islamique se propose d’effectuer les premières évaluations des résultats atteints d’une année à l’autre. Une ambition tout à fait réaliste et réalisable, comme nous l’a expliqué, M. Ali Daoud, haut cadre de la Banque Centrale de Djibouti.
Le Sommet Africain de la Finance Islamique, part d’un constat assez simple : le continent africain représente un potentiel immense pour le développement de la finance islamique, compte tenu des richesses dont il regorge et qui sont peu ou pas exploitées.
Par ailleurs, la Finance Islamique dispose d’énormes ressources qu’elle peut mobiliser et orienter vers le continent. C’est tout le pari gagnant-gagnant pour les deux parties, que le Sommet Africain de la Finance Islamique qui s’est tenu dans notre pays a tenté de relever, et non sans succès.
A ce titre, il convient de souligner que jusqu’à présent les experts avaient fait ce constat et avaient désigné notre pays comme étant une place potentielle pour accueillir la Finance Islamique massivement et favoriser sa pénétration dans le continent.
(Au regard de la stabilité politique, de la croissance économique et surtout de la place géostratégique de porte d’entrée vers le marché est-africain et par-delà même, ndlr).
Ainsi, notre pays affiche des ambitions dans ce domaine car notre place bancaire se positionne comme leader dans la sous-région. C’est pourquoi, nous organisons ce sommet et essayons de l’inscrire dans la durée. »
En somme, nos autorités politiques ne sont plus dans des vœux pieux, puisque la République de Djibouti est en passe d’assumer son rôle de carrefour et de courroie entre l’Asie, le foyer de la Finance Islamique et l’Afrique, sa terre promise en quelque sorte.