La Caisse Populaire d’Epargne et de Crédit de Djibouti (CPEC) a été créée en 2008 suite à l’initiative de solidarité nationale pour le développement social, lancée par le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh. Ce programme a pour but la réduction de la pauvreté à Djibouti.
Depuis 2009, la CPEC est en première ligne dans la lutte contre la pauvreté. Son siège social se trouve dans l’enceinte de l’UNFD. Elle dispose des points de services dans les communes de Boulaos et de Balbala de la capitale. Elle est également présente dans les régions de l’intérieur.
Ce levier de financements cible des franges vulnérables de la population nationale, longtemps exclues du système bancaire classique.
Cette clientèle est composée d’auto-entrepreneurs, d’artisans, des commerçantes du secteur informel, des chômeurs de différentes classes d’âges et catégories sociales.
La CPEC a le mérite d’offrir aux unes et aux autres des produits financiers adaptés à leurs besoins quant au démarrage d’activités génératrices de revenus. Cette finance solidaire propose une gamme de services financiers, assortis de taux d’intérêt bas, dont les plus importants sont :
– le Crédit solidaire dont les bénéficiaires sont en majorité des femmes, membres actives économiquement n’accédant pas à des prêts bancaires classiques ;
– le Crédit jeunes promoteurs : appuyé par le PNUD, ce service de crédit qui a été mis sur pied en 2015 permet d’accompagner les jeunes diplômés ou déscolarisés dans la création d’une activité génératrice de revenus. Ces jeunes clients animés par l’esprit entrepreneurial pourront ainsi se lancer en indépendants dans les affaires.
– les domiciliations des salaires et des retraites : destinés à n’importe quel salarié ou retraité désireux de domicilier son salaire ou sa pension de retraite à la CEPEC. L’offre de crédit progressif proposée par la Caisse consiste à faire bénéficier l’emprunteur d’un autre crédit plus conséquent s’il a fait le remboursement à termes. Souvent les retards de paiements et les impayés ne sont pas fréquents comparés aux crédits classiques ou aux crédits revolving. Dans le cadre de la réduction de la pauvreté, la CPEC est partie prenante des programmes phares, menés par le Secrétariat d’Etat chargé des Affaires Sociales (SEAS), et l’Agence djiboutienne de développement social (ADDS). Elle poursuit des actions en synergie avec la Direction de la Pêche et le FIDA dans la mise en œuvre du projet d’appui à la réduction de la vulnérabilité dans les zones côtières (PRAVEV).
La CPEC est par ailleurs engagée dans l’exécution du programme « entreprenariat au féminin », en partenariat avec l’ODPIC et le FDED destiné à financer les jeunes filles porteuses de projets générateurs de revenus.
Bref, cette finance solidaire permet aux petits exploitants agricoles, aux jeunes hommes et femmes diplômés ou non, aux auto-entrepreneurs de pouvoir monter leurs petites entreprises.