Un travail de planification a déjà été initié au cours de l’année 2013 avec l’élaboration de la stratégie nationale des filets sociaux de sécurité pour la période 2013-17 ainsi que la mise en place d’un système de couverture maladie universelle. Ces travaux permettront de généraliser et de systématiser des interventions qui résultaient principalement jusque-là d’initiatives ponctuelles et pilotes des donneurs.
La réduction de la pauvreté constitue un important défi pour les autorités. Une enquête conduite en 2012 a révélé une détérioration des conditions de vie des populations.
Le taux de pauvreté relative a continué d’augmenter dans le pays entre 2002 et 2012 pour atteindre 79.4 % de la population contre 74.0 % en 2002 et 41.1 % en 1996.
Les programmes de réduction de la pauvreté, mis en place dans le cadre de l’Initiative nationale de développement social (INDS) n’ont pas permis d’atteindre les objectifs escomptés.
Les raisons sont multiples. Manque de sélectivité dans la hiérarchisation des priorités de l’INDS, difficultés de ciblage des différents groupes de populations et enfin absence d’un système de suivi-évaluation des politiques expliquent ce constat.
Afin de remédier aux problèmes rencontrés dans la mise en oeuvre de la stratégie de réduction de la pauvreté, un travail analytique a été amorcé en 2013 à partir de l’enquête budget-consommation menée entre 2012 et 2013. Sur la base de ce diagnostic détaillé de la situation, des politiques d’intervention ciblées sont élaborées.
Un travail de planification a déjà été initié au cours de l’année 2013 avec l’élaboration de la stratégie nationale des filets sociaux de sécurité pour la période 2013-17 ainsi que la mise en place d’un système de couverture maladie universelle.
Ces travaux permettront de généraliser et de systématiser des interventions qui résultaient principalement jusque-là d’initiatives ponctuelles et pilotes des donneurs.
Au cours de l’année écoulée, une série de projets ciblés ont été mis en oeuvre portant sur la distribution de coupons alimentaires ou de vivres, la taille de pierres destinées au pavage de routes et un soutien auprès d’étudiants handicapés.
Le pays reste également confronté à un afflux constant de populations migrant vers le Yémen et les pays de la péninsule arabique, notamment l’Arabie saoudite et les pays du Golfe.
Ces étrangers proviennent principalement d’Éthiopie mais aussi de Somalie et d’Érythrée. L’Office International des Migrations (IOM) recense chaque année près de 100 000 migrants qui transitent par la ville côtière d’Obock pour atteindre la péninsule arabique.
En 2013, le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (UNHCR) estimait également la population réfugiée à Djibouti à 25 340 personnes, pour la plupart originaires de Somalie.
Une situation qui exerce une pression constante en termes d’accès à l’eau et aux services sanitaires, particulièrement à l’extérieur de la ville de Djibouti.
Enfin, en l’absence d’un développement significatif du secteur privé, l’État reste le principal employeur du pays. Près de 41 % de la population en emploi travaille dans l’administration ou les services publics, suivis par les entreprises individuelles qui occupent 25.9 % des travailleurs et les sociétés d’État ou les entreprises d’économie mixte avec 12.7 %. Le chômage touche 48 % de la population active.