Les représentants de six associations reconnues d’utilité publique ont signé lundi dernier avec M. Watkins, représentant-résident du PNUD une convention de financement d’un projet de cuiseurs solaires pour trois localités de Tadjourah.
L’utilisation du bois pour la cuisine contribue au déboisement en République de Djibouti. Aussi le système des Nations soutient-il financièrement des projets qui offrent des alternatives à la coupe intensive de bois, notamment en zones rurales.
C’est dans ce cadre que s’inscrit la convention de financement de projets de cuiseurs solaires pour trois localités de Tadjourah signée le 29 septembre par six associations de Tadjourah avec le représentant-résident du PNUD, M. Robert Watkins.
La cérémonie qui s’est déroulé dans les locaux du PNUD a vu la présence de nombreuses personnalités dont notamment le président de l’association Mahoubani, M. Mohamed Aboubaker, la représentante de l’association des Femmes de Tadjourah, Mme Fatouma Mohamed Abdallah, le secrétaire-général du ministère en charge de l’Environnement, M. Dini Abdallah Omar et le directeur de l’ADDS. Ces cuiseurs solaires équiperont désormais soixante foyers des villages de Kalaf, Sagalou et Adailou.
Il s’agit là d’un projet financé par le Fonds Mondial de l’environnement dans son programme de micro financement de l’environnement.
Il sera mis en œuvre bientôt par les associations locales avec pour objectif la protection de l’environnement et la création d’activités génératrices de revenus par l’utilisation de cuiseurs solaires.
Ce projet novateur encourage l’utilisation d’une énergie propre, gratuite et écologique. Ce type de projet n’avait jamais été expérimenté à l’échelle d’un village tout entier.
C’est aussi un projet qui place la femme au premier plan dans une société traditionnellement fondée sur le système patriarcal. Il fournit un outil de travail aux femmes qui souhaitent exercer des activités génératrices de revenus.
« Le projet s’attaque au problème de déboisement qui est une des causes de la désertification», souligne le président de Mahoubani.
Deux des trois villages ciblés se situent sur la route nationale 9 qui relie la ville de Tadjourah à la capitale.
Avec ces cuiseurs solaires, les femmes vont pouvoir augmenter leurs revenus.
« En échange de ces cuiseurs solaires, les femmes vont s’engager à prendre soin de leur environnement et surtout à ne pas couper le bois.
Le projet aura des retombées à long terme sur l’environnement puisqu’il va contribuer au ralentissement de la désertification et à l’atténuation du réchauffement climatique », soutient M. Mohamed Obakar.