Hier au cabinet du Ministère de l’Economie et des Finances, le ministre Ilyas Moussa Dawaleh, et la représentante-résidente de la Banque mondiale à Djibouti, Homa-Zohra Fotouhi, ont entériné la signature d’un protocole de financement en présence de la secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale, Zahra Youssouf Kayad. Par le biais de cette convention de financement, le bailleur de fonds octroie au gouvernement djiboutien un crédit complémentaire de 5 millions de dollars, destiné au projet de renforcement des filets sociaux de sécurité.
La République de Djibouti et la Banque mondiale ont signé hier un accord de financement, destiné au programme national de renforcement des filets sociaux de sécurité. Les signataires en étaient le ministre de l’Economie et des Finances, chargé de l’Industrie, Ilyas Moussa Dawaleh, et la représentante-résidente de la Banque mondiale à Djibouti, Homa-Zohra Fotouhi. La conclusion de ce protocole d’accord s’est déroulée au cabinet du Ministère de l’Economie et des Finances, chargé de l’Industrie. Et ce, faut-il ajouter, en présence de la secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale, Zahra Youssouf Kayad.
La convention de financement stipule l’octroi d’un crédit complémentaire de 5 millions de dollars américains afin d’assurer la poursuite du projet de renforcement des filets sociaux. Lequel a, d’ores et déjà, contribué au bien-être des milliers de ménages dans les quartiers les plus défavorisés de Djibouti. Car les communautés cibles ont beneficié d’orientations essentielles sur la nutrition de l’enfant et des interventions qui reposaient sur le principe » travail contre rémunération en espèces ». L’initiative d’hier vient donc à point nommé pour les pouvoirs publics concernés et le bailleur de fonds. Il s’agit pour les parties prenantes de créer des opportunités d’emplois temporaires pour les populations pauvres et vulnérables à travers des projets communautaires à haute intensité de main-d’œuvre, d’utiliser la « fenêtre d’opportunité » des 1 000 premiers jours pour améliorer les pratiques nutritionnelles des femmes enceintes ou allaitantes et des enfants en favorisant la prévention à base communautaire, et de mettre en place un registre social grâce au ciblage adéquat de la population pauvre. Une meilleure identification des bénéficiaires et une coordination rigoureuse des aides sont à ce prix. Le constat rejoint les propos tenus au cabinet du MEFI par la représentante-résidente de la Banque mondiale à Djibouti. « Grâce à ce financement additionnel, nous pouvons continuer nos actions envers les femmes, les enfants et les familles pauvres, pour les accompagner à rompre le cycle de la malnutrition et de la pauvreté. Nous allons poursuivre notre appui au développement d’un système de protection sociale fort à Djibouti. Et l’établissement d’un registre social constitue une étape clé dans ce sens », a déclaré Mme Homa-Zohra Fotouhi.
Notons au passage que le crédit complémentaire de 5 millions de dollars a été approuvé par le Conseil d’administration de la Banque mondiale au mois d’octobre dernier. Le financement est assuré par l’IDA, le guichet de la Banque mondiale chargé des opérations dans les pays pauvres. Il vient s’ajouter aux aides financières apportées par la Banque au projet pilote et au programme de renforcement des filets sociaux, qui ont bénéficié d’un don de 3,6 millions de dollars du Fonds japonais pour le développement social et d’un don de 5 millions de dollars de l’IDA.
L’octroi de cette nouvelle enveloppe financière vient conforter la pérennité du projet dans les zones couvertes à Balbala, Tadjourah, Dikhil, Arta et Obock mais aussi son extension dans la région d’Ali-Sabieh. Rappelons enfin que le projet est mis en œuvre par l’agence djiboutienne de développement social, sous la supervision du Secrétariat d’État chargé de la Solidarité Nationale, en collaboration avec le Ministère de la Santé, les organisations communautaires locales et d’autres partenaires au développement.