La ministre du logement, Amina Abdi Aden et sa collègue des affaires sociales et des solidarités, Mouna Osman Aden ont conjointement présidé le mercredi 16 décembre dernier, au palais du peuple, la réunion du comité de pilotage du Projet de Développement Urbain Intégré 2 (PDUI 2), dans les quartiers Layabley et Moustiquaire de Balbala. Il s’agit ici pour l’Agence Djiboutienne de Développement Sociale (ADDS), organisatrice de cet événement de présenter les futurs travaux en vue d’une bonne coordination entre les institutions réalisant les différentes composantes de ce projet d’importance capitale quant à l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens de cette zone de la commune de Balbala.
L’Agence Djiboutienne de Développement Sociale (ADDS) a réuni hier matin au palais du peuple, le comité de pilotage du PDUI 2, en vue de présenter les travaux destinés à restructurer les infrastructures routières et à aménager les services de bases, dans les quartiers de Layabley et Moustiquaire de la commune de Balbala.
En effet, avant de lancer le dossier d’appel d’offre pour la réalisation de ce projet d’importance capital quant à l’amélioration des conditions de vie des citoyens de ces deux quartiers de la commune de Balbala, il s’avère nécessaire à l’ADDS principale institution en charge de la mise en œuvre du PDUI 2, de présenter au comité de pilotage les différentes composantes des travaux du projet pour que les institutions concernées puissent travailler en synergie.
Présidé conjointement par la ministre du logement, Amina Abdi Aden et sa collègue des affaires sociales et des solidarités, Mouna Osman Aden, l’événement a réuni autour d’une table dans une salle au palais du peuple, l’ambassadeur de France à Djibouti, Arnaud Guillois, la maire de Djibouti-ville, Fatouma Awaleh Osman, le directeur général de l’Agence Française de Développement à Djibouti, Philippe Collignon, le secrétaire général du ministère de l’économie et des finances, Abdourazak Ahmed Idriss, celui du secrétariat d’état chargé de la décentralisation, Mohamed Issé Faraj, le directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama, des équipes de la chancellerie française de Djibouti et de l’AFD, des hauts cadres des départements ministériels et autres institutions concernées telles que la gendarmerie, l’ADR, la Voirie, l’EDD, l’ONEAD,…etc. Lors de la cérémonie inaugurale de cette réunion, la ministre des affaires sociales et des solidarités, Mouna Osman Aden a dans son mot d’ouverture, remercié l’AFD qui a-t-elle dit «est l’une des institutions et partenaires qui nous appui dans le cadre de ce programme de développement urbain et de lutte contre la pauvreté d’une façon générale et de résorption de bidonvilles». La ministre Mouna Osman Aden a souligné l’importance de cette rencontre du comité de pilotage qui selon elle permet à son département ministériel de discuter avec les institutions concernées pour qu’ils puissent veiller à la bonne coordination des activités du projet.
Pour sa part, l’ambassadeur de France à Djibouti, Arnaud Guillois, a rappelé que la visite de terrain qu’il a effectué lors de la période post-COVID-19 à Layabley et à Moustiquaire, lui a permis de «prendre la mesure de ce projet structurant de la relation entre la France et Djibouti».
Le diplomate français a, en outre, mis l’accent sur l’importance de cette rencontre qui selon lui est l’occasion de faire le point avec l’AFD et l’ensemble des départements ministériels concernés. Il a également souligné la complexité de ce projet. «Quand on fait l’aménagement urbain, on ne peut pas penser que route, on ne peut pas penser que aménagement, on ne peut pas penser que sécurité, on ne peut pas penser que terrain de sport, ça fait partie d’un tout, de façon à ce que l’ensemble des travaux puissent avoir une cohérence d’ensemble. Et je crois que c’est ce qui fait un peu la différence dans ce projet auquel nous sommes très attachés» a-t-il indiqué avant de s’engager à travailler en synergie avec les membres du comité de pilotage.
«Il faut qu’on puisse travailler ensemble pour que les jeunes puissent bénéficier des conditions de sports et pour qu’ils puissent s’entrainer» a-t-il martelé avec insistance.
Pour conclure son intervention, l’ambassadeur Arnaud a fait part à ses interlocuteurs qu’il effectuera une visite sur les lieux dans les premiers mois de l’année 2021, «pour aller voir concrètement ce qui aura été fait, ce qui restera à faire mais au moins pour prendre la mesure de la réalisation de ce projet auquel j’attache une grande importance» a-t-il déclaré en substance.
Les cadres du cabinet en charge de l’étude du projet recruté par l’ADDS ont présenté aux participants les composantes du projet qui comprendra outre les infrastructures routières, un centre de développement communautaire (CDC) de 1500m2, une brigade de gendarmerie, un centre commercial de 1700 m2, composé de 21 boutiques et d’un marché de 48 étales, deux aires de jeux pour enfants de 450 m2 chacun, 1 point de regroupement de déchet de 400m2, 3 structures omnisports de 1000m2 chacune, deux arrêts de bus avec kiosques et une plateforme de jeux de pétanque de 300 m2.
La ministre du logement, Amina Abdi Aden qui s’est exprimée par la suite, a indiqué que ce projet ambitionne de modifier le quotidien des populations qui vont en bénéficier tous ces investissements. «Il s’agit d’une part de restructurer la zone en y implantant un certain nombre d’équipements sociaux économiques» a-t-elle déclaré.
Selon la ministre Amina Abdi, la particularité de ce projet c’est que les équipements seront réalisés avec des matériaux bioclimatiques destinés à réduire le coût énergétique.
«Il s’agit aussi d’y implanter un certain nombre d’infrastructures sportives et commerciales, économiques aussi parce qu’il va permettre aux gens d’exercer des activités génératrices de revenus» a-t-elle ajouté.
En ce qui concerne la mobilité des ménages, qui selon elle constitue un volet important du projet, la ministre du logement a expliqué qu’elle va être améliorée.
«Grâce à ce plan de restructuration, chaque parcelle ou chaque zone va être accessible et va permettre l’extension au réseau d’électricité, d’eau potable et aussi de pouvoir desservir les ménages» a-t-elle affirmé.
Les discussions qui s’en sont suivi ont permis aux membres des différentes institutions participants, de s’imprégner des différentes composantes en vue de travailler en synergie lors de la réalisation de ce projet d’envergure dans les quartiers Layabley et Moustiquaire de la commune de Balbala
Financé par l’Agence Française de Développement, rappelons que ledit projet s’inscrit dans le cadre du programme de Zéro bidonville de lutte contre la pauvreté, initié par le président de la république, Ismail Omar Guelleh.
Le point avec…Mouna Osman Aden Ministre des affaires sociales et des Solidarités
« Dans le cadre de la lutte contre le chômage et de la pauvreté, il est prévu dans un autre volet du projet, de donner une formation aux jeunes de ces quartiers »
« Ce projet est destiné à réaménager les quartiers Layabley et Moustiquaire qui font partie d’un ensemble de 13 quartiers de la ville que nous avons jugé utile de restructurer dans le cadre du programme ‘‘Zéro Bidonville’’. Ce projet PDUI 2 est financé grâce à un don de l’AFD qui s’élève à quelques 13 millions d’euros. Il a débuté en 2018 et depuis beaucoup de choses ont été réalisées. Il est prévu d’aménager et de construire dans cette zone, une voie routière large et la mise en place autour d’elle, des espaces commerciaux et des arrêts de bus. Ce projet comprend également un important centre commercial, composé d’un marché de 48 étales et de 21 boutiques. Dans un volet, ce projet vise à améliorer les conditions de vie des habitants de ces quartiers qui vont bénéficier d’une réglementation foncière. Dans le cadre de la lutte contre le chômage et la pauvreté, il est prévu dans un autre volet du projet, de donner une formation aux jeunes de ces quartiers qui leur permettra de participer aux travaux d’aménagement de leurs quartiers. Et nous allons procéder par la suite de les intégrer dans le marché de travail. C’est donc un projet complet. Il est intégré et c’est pour ça que nous avons réuni aujourd’hui dans cette salle tous les départements ministériels concernés ainsi que toutes les institutions du pays à savoir, l’ONEAD, l’EDD, l’ADR, la Voirie….etc. Nous avons actuellement fini la première phase du projet c’est-à-dire la partie étude et à partir du premier mois de l’année à venir nous allons débuter les travaux de constructions des infrastructures aussi bien routières que commerciales, sportives. Ces travaux vont s’achever au bout de deux ans.”
Ils ont dit… Amina Abdi Aden Ministre du logement
«Grâce à ce programme les familles vont pouvoir accéder à la propriété foncière et acquérir une sécurité foncière»
«Ce plan de restructuration, va permettre de mieux travailler. C’est un projet qui est complexe. Le terrain aussi est difficile parce que les gens sont installés. Donc il y a des déplacements qui vont arriver soit des recules de façades de maisons, soit des gens qui vont être relogé. Nous avons d’ores et déjà, assuré le maître d’ouvrage délégué et donc l’ensemble des partenaires que le ministère du logement va, grâce aussi au programme de Zéro bidonville, pouvoir reloger et réinstaller les populations qui vont être affectées par le projet. Nous travaillons de pair avec le ministère des affaires sociales et des solidarités sur toute la dynamique qui consiste à reloger et assurer une sécurité foncière de tous les ménages. Grâce à ce programme de restructuration les familles vont pouvoir enfin accéder à la propriété foncière et acquérir une sécurité foncière.
C’est donc un projet qui est assez complet et qui va d’ailleurs demander la collaboration de tous les partenaires ici présents. Je réitère que sans la coordination et la participation de tous les partenaires, les activités qui vous été présentées ne pourront être réalisées.
Il faut que tout le monde soit là et que chacun fasse sa part du travail. Et je pense qu’on peut arriver à la fin des travaux un résultat qui va être à la hauteur des attentes que ce soit du côté de tous les partenaires et de toutes les institutions que vous représentez, mais et surtout de toutes les populations qui sont dans cette zone là qui est aujourd’hui une des zones la moins desservie en terme de réseau et d’infrastructure dans la ville de Djibouti»
Arnaud Guillois Ambassadeur de France à Djibouti
«Nous sommes contents de pouvoir contribuer aux côtés des partenaires djiboutiens à faciliter un peu la vie des gens »
«À Balbala, nous savons qu’il y a des défis sociaux très importants et nous sommes contents de pouvoir contribuer aux côtés des partenaires djiboutiens pour faciliter un peu la vie des gens. Je sais que ce n’est pas simple. Je sais que le projet est très compliqué. L’année 2020, c’est l’année du COVID, il ne faut pas l’oublier, il en reste pas moins autour de cette table de passer la seconde, et peut-être la troisième, et de faire en sorte que nous accélérons la mise en place de ce programme et la mise en place des réalisations. Il y a d’autres sujets qui méritent d’être abordés, notamment le bouclage des financements pour l’intégralité du projet, même si l’investissement de l’AFD est déjà extrêmement important. Nous sommes extrêmement actifs en matière de coopération décentralisée. Nous suivons cela de très près. L’AFD a un projet directement avec la mairie de Djibouti, avec les trois communes de Djibouti, mais nous sommes en train de lancer un partenariat entre les régions Sud (Provence, Alpes, Côtes d’Azur, Marseille, Nice, Toulon, Avignon) et la république de Djibouti. On a lancé il y a de cela quelques semaines avec le ministère des affaires étrangères qui pilote avec chacun des départements ministériels.
Et une première mission virtuelle par visioconférence entre la région Sud et la république de Djibouti a été extrêmement prometteuse, parce qu’elle a permis d’identifier un certain nombre d’axes de coopérations possibles. Tout ça, il faut l’intégrer. Moi j’ai demandé à l’équipe de France à ce que l’AFD intègre cette dimension parce que ce sont des partenaires qui peuvent apporter une contribution peut-être modeste mais qui peut faire la différence. Et ça, je pense que c’est très important»