Pour devenir exploitant agricole dans un pays comme le nôtre que la nature n’a pas gâté, il faut une bonne dose de détermination et de patience.
Aden Ali Doucksieh, un commerçant assajog, savait en se lançant dans un projet agricole il y a cinq ans, que l’affaire ne serait pas aisée.
Ayant acquis un terrain de cinq hectares à Doudoub balalah, à quelques kilomètres du chef-lieu de sa région, Aden a travaillé sans relâche.
Aujourd’hui, cinq ans après les débuts, il récolte le fruit de son labeur. Son exploitation produit des tomates, des oignons, des fruits, etc.
« Quand j’ai acheté cette parcelle de terrain, rien ne poussait sur cette terre et j’ai investi dix millions de francs pour défricher la terre, creuser des puits et pour l’achat des engrais et des outils » dit Doucksieh.
Pour effectuer le transport de ses produits et les écouler en ville, il s’est acheté deux voiturettes indiennes auprès de l’ADDS.
Des véhicules très commodes qui font souvent la navette entre son jardin et la ville d’Ali Sabieh . Ce n’est pas le hasard qui la conduit vers l’agriculture mais une passion qui l’anime depuis son enfance.
Outre l’agriculture, l’homme élève un cheptel de chameaux et de zébus. Pour lui, la meilleure manière de lutter contre la pauvreté et l’insuffisance alimentaire, c’est de produire soi-même son alimentation de base.
« Je produis du lait, du beurre, des légumes et des fruits; pour l’instant, mes productions sont limitées au marché local mais un jour viendra où je produirai beaucoup plus pour m’attaquer au marché national», dit-il. Bonne chance, l’ami.