Sous le patronage de la ministre des affaires sociales et des solidarités, Mouna Osman Aden, et du ministre de l’économie et des finances, Ilyas Moussa Dawaleh, l’agence djiboutienne de développement social a effectué hier une visite de terrain pour constater l’état d’avancement du projet de gestion des déchets solides financé par l’agence française de développement. Cette visite s’est faite en présence de la ministre du logement, Amina Abdi Aden, du directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama, de l’ambassadeur de France à Djibouti, Arnaud Guillois, et du directeur général de l’AFD, Philippe Collignon.
La délégation s’est d’abord rendue à Balbala, dans le quartier Cheick Osman où ce projet est mis en œuvre conjointement par l’office de la voirie de Djibouti (OVD) avec l’appui de l’ADDS. Le projet vise l’amélioration du cadre de vie de la population et la réduction de la pauvreté relative et extrême mais aussi la gestion rationnelle des déchets solides. Le projet a déjà permis la création d’emplois formels et pérennes dans le secteur de la gestion des déchets solides, l’amélioration du tri et du recyclage. Notre capitale produit quotidiennement 300 tonnes d’ordures ménagères qu’il importe de collecter, de transporter, de stocker et de traiter. Cette tache immense revient à l’OVD qui est à pied d’œuvre, de jour comme de nuit, pour s’acquitter de son devoir. Ainsi le projet prévoit de construire 7 points de regroupement, de protéger l’environnement et d’améliorer ainsi le cadre de vie.
Ensuite la délégation s’est rendue dans les quartiers de Layableh et Moustiquaire pour voir l’évolution du projet PDUI2. En effet, le PDUI2 fait suite aux deux projets urbains financés par l’AFD dans le passé en collaboration avec l’ADDS et concernant l’aménagement urbain à PK12 en 2008, puis walh2 Daba en 2012.
Le projet de développement intégré 2 (PDUI2) cible la zone nord-ouest de la commune de Balbala qui s’est urbanisée rapidement de façon spontanée et figure parmi les plus précaires. Ainsi, le projet a pour finalité d’améliorer les conditions de vie des habitants de Layableh et Moustiquaire, en termes de sécurité et de fonctionnalité des espaces publics, notamment par la valorisation de leur environnement urbain et la fourniture de services essentiels.
L’enjeu de ces initiatives est de lutter contre l’extrême pauvreté et de réduire les inégalités urbaines en améliorant les conditions de vie des habitants. Avec environ 275 000 habitants, la commune de Balbala, qui compte aujourd’hui plus de la moitié de la population de Djibouti-ville et concentre la grande majorité des situations de pauvreté, constitue un territoire prioritaire d’intervention.
Au-delà de PDUI2, le programme urbain d’ensemble prévoit à terme de compléter les investissements prioritaires par le maillage des espaces publics de liaison et de vie de quartier (réseau voirie, éclairage public), d’implanter des équipements publics de proximité, d’étendre les activités marchandes et d’installer des équipements à rayonnement communal (caserne mixte pompiers /gendarmerie en frange Ouest du quartier, centre de santé avec la maternité).