Hier, au palais du peuple, le Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed a présidé l’assemblée générale de la caisse populaire d’épargne et de crédit (CPEC) de Djibouti. L’événement a vu la participation de plusieurs membres du gouvernement, dont la secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale, Zahra Youssouf Kayad, et de nombreux officiels issus d’horizons divers.
Le Secrétariat d’Etat à la Solidarité Nationale, chargé de l’institutionnalisation du secteur de la micro finance, et la Banque centrale de Djibouti ont conjointement organisé hier, au palais du peuple, l’assemblée générale ordinaire de la caisse populaire d’épargne et de crédit (CPEC) de Djibouti.
Placée sous l’égide du Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, la cérémonie a regroupé sur place plusieurs membres du gouvernement, dont la secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale, Zahra Youssouf Kayad, le gouverneur de la banque Centrale de Djibouti, Ahmed Osman Ali, le directeur général de l’Agence djiboutienne de développement social(ADDS), Mahdi Mohamed Djama. Animée par le directeur du département de micro finance de l’ADDS, Abdallah Houmed Mohamed, l’assemblée générale ordinaire de la CPEC a été l’occasion pour les décideurs politiques comme pour les partenaires techniques et financiers de discuter de l’impact positif de la micro finance en termes de créations d’auto emplois chez les populations en âge de travailler mais économiquement faibles.
En ce sens, le gouvernement a consenti des investissements conséquents à travers le Fonds de solidarité nationale(FSN) dans le développement de la micro finance. Et ce par le biais des injections des subventions destinées aux projets d’infrastructures qui sont allées de pair avec la mobilisation des lignes de crédits.
Ainsi, la CPEC de Djibouti, telle qu’on la connaît actuellement, est née de la fusion de la Caisse Nationale d’Epargne et de Crédit de Djibouti, mise sur pied en 2008 avec l’appui du FIDA et la Caisse Populaire d’Epargne et de Crédit créée en 2009 par l’ADDS sur la base du regroupement d’anciens bénéficiaires et des associations intermédiaires de microcrédits de l’ex-Fonds Social de Développement. Cette fusion est intervenue en avril 2010. Elle visait à rationnaliser les ressources et capitaliser les acquis de ces deux entités. Certes, elle a permis le développement recherché. Mais elle s’est également révélée quelque peu contraignante pour les parties prenantes, en termes d’appropriation et de technicité, due aux effets de taille et à la période de maturation du secteur.
…CPEC et BCD, une collaboration au beau fixe.
Dans ce contexte, c’est tout naturellement l’intervention de la Banque Centrale qui s’est avérée nécessaire pour assister la CPEC de Djibouti dans ses efforts de redressement. Cette intervention s’est exprimée par la mise sous administration provisoire de la CEPEC en janvier 2012, assortie d’un plan d’action permettant de corriger les dysfonctionnements et de combler les principales lacunes qui freinent l’élan amorcé par la CEPEC de Djibouti.
Le train de mesures prodiguées et les ajustements apportés commençant à faire leur effet. Il semble être venu le moment idéal pour passer la main aux dirigeants naturels et revenir à un fonctionnement normal de cette caisse.
Aussi, l’organisation de cette assemblée générale sonne comme un nouveau départ grâce auquel les organes statutaires de la CPEC de Djibouti s’en trouveraient consolidés.
La perpétuation du renforcement des capacités de la caisse, après l’administration provisoire et l’élection des organes dirigeantes, se fera à travers l’appui technique de longue durée d’un cabinet international spécialisé en micro finance. Avec un tel dispositif, la CPEC de Djibouti disposera d’un accompagnement approprié à son développement durable et à son épanouissement.
Après avoir écouté les différents témoignages des clients de la CPEC mais aussi des responsables politiques, le Premier ministre n’a pas manqué de saluer le travail de la CPEC qui finance de nombreuses activités, qui restaient auparavant en dehors de tout circuit de prêt et d’épargne. « Maintenant, grâce à ce nouveau système financier, les populations démunies peuvent aussi développer leur propos activités, qui vont leur générer des revenus » a déclaré M. Abdoulkader Kamil Mohamed. Il a ajouté que « le gouvernement, soucieux de répondre à la volonté du Président de la République de tout mettre en œuvre, pour aider les populations les plus vulnérables, développera ce levier financier moderne, afin de leur mettre de sortir de leur situation précaire de façon définitive ».
De son côté, Le Gouverneur de la Banque centrale est revenu sur le chemin parcouru depuis les activités informelles de microcrédits du début des années 2000 pour arriver au stade actuel où les institutions de micro finance font partie intégrante du paysage financier Djiboutien au même titre que les banques.
M. Ahmed Osman Ali a rassuré son auditoire sur la politique de la BCD, vouée au développement du secteur de la micro finance.
« La Banque Centrale ne demeurera pas en reste et continuera à assumer pleinement sa mission de régulateur à travers une supervision rapprochée des institutions de micro finance », a-t-il martelé avec insistance. Avant de conclure, le haut responsable a invité les partenaires au développement mais aussi le secteur privé à rejoindre cette dynamique pour mettre à profit le potentiel technique et financier de la micro finance à Djibouti. Car le secteur présente d’énormes atouts et opportunités.
A l’issue des interventions des officiels, le Premier ministre a procédé au lancement des travaux de l’assemblée générale ordinaire de la CPEC de Djibouti.
Neima Egueh