Une meilleure connaissance du contexte national
Le 5ème atelier national de formation et d’analyse, relatif au cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire plus connu sous l’acronyme anglais d’IPC, s’est ouvert lundi 19 octobre dernier au sein de l’Institut d’études diplomatiques(IED). Cette session de formation, qui va s’y poursuivre jusqu’au 27 octobre, réunit des experts internationaux et analystes nationaux en santé alimentaire.
La représentante de la FAO à Djibouti et auprès de l’IGAD, Emmanuelle Guerne-Bleich, et le directeur de l’agriculture et des forêts au Ministère de l’Agriculture, Ahmed Mohamed Ali, ont conjointement présidé lundi dernier, dans les locaux de l’Institut des études diplomatiques (IED), l’ouverture des travaux de l’atelier sur le cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, plus connu sous l’acronyme anglais d’IPC.
L’initiative implique, outre le Ministère de l’Agriculture et la FAO, le Ministère de la Santé, l’UNICEF, le PAM, le secrétariat exécutif en charge de la gestion des Risques et catastrophes (SEGRC), l’agence djiboutienne de développement social(ADDS), le centre d’études et de recherche de Djibouti(CERD), et la direction des statistiques et études démographiques (DISED).
D’une durée de 9 jours, cette assise sera suivie d’une autre sur la version 2.0 de l’outil IPC. Les deux sessions de formations sont destinées aux analystes nationaux, membres du groupe technique de travail (GTT), aux représentants des préfectures et aux élus locaux des cinq régions de l’intérieur.
Les uns et les autres sont appelés à aborder différentes thématiques avec un expert mandaté par le support global IPC de Rome, les bureaux régionaux de la FAO et du PAM. Il s’agit d’établir par ce biais une analyse de l’insécurité alimentaire aigüe pour la période d’octobre à décembre 2015 en République de Djibouti, en se basant sur la méthodologie du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC).
Notons au passage que l’IPC a été introduit en République de Djibouti en 2011. Rappelons aussi qu’il est un outil de référence dans la description de la nature et la sévérité de l’insécurité alimentaire.
C’est dire l’intérêt de la session de formation qui se poursuit au sein de l’Institut des études diplomatiques. Elle a pour objectif la mise à jour de la carte de l’insécurité alimentaire au pays, élaborée en décembre 2011 lors d’un précédent atelier d’analyse. D’un point de vue technique, cette carte établit une classification commune de la sévérité et des causes de l’insécurité alimentaire à Djibouti tout en améliorant la collecte des données de façon inclusive. Ce qui permet de remédier au risque de désagrégation des données.
Sur le plan sociopolitique, l’IPC offre aux autorités gouvernementales une meilleure visibilité de la situation actuelle. A la lumière des informations disponibles, les pouvoirs publics peuvent prendre les mesures qui s’imposent et garantir la qualité des projets de développement en vue de renforcement la sécurité alimentaire à l’échelle nationale.
La mise en œuvre de l’IPC s’est couronnée par des analyses sur le niveau l’insécurité alimentaire aigüe en milieu rural. Ce constat est dressé annuellement depuis décembre 2011. L’exercice est placé sous la supervision du Ministère de l’Agriculture. Il mobilise tous les acteurs institutionnels concernés par la sécurité alimentaire et nutritionnelle en République de Djibouti.
N. Kadassiya