L’objectif principal du programme de filet social est de créer des opportunités d’emploi temporaire pour les plus démunis et de contribuer à l’amélioration des pratiques de nutrition, par une amélioration des femmes enceintes et allaitantes participant au programme.
Pour atteindre ces objectifs, le programme combine une composante de travaux à haute intensité de main-d’œuvre pour améliorer les revenus des ménages vulnérables et un autre volet basé sur la prévention de la malnutrition afin d’améliorer sur la croissance de l’enfant.
En termes de bénéficiaires, le programme cible les ménages ayant des femmes enceintes ou allaitantes des enfants de 0 à 2 ans.
Ce ciblage bien défini vise à rehausser la santé et le bien-être de la couche vulnérable de la population à travers un encadrement dés la détection de la grossesse jusqu’aux 1000 premiers jours de la vie de l’enfant.
Il est donc primordial d’avoir l’appui de tous les partenaires dans une approche intégrée car s’occuper du bien-être de l’enfant est une responsabilité qui incombe à nous tous membres de la communauté.
Et pour bien mener ce combat, il est important de disposer d’outils appropriés, de mettre en place une réflexion inclusive et enfin de tracer des stratégies de prévention durable qui associent la participation entière de la famille, de la communauté et des citoyens et citoyennes que nous sommes.
C’est dans cette optique que l’Agence Djiboutienne de développement social (ADDS) et l’Union nationale de Femmes Djiboutiennes (UNFD) ont signé en partenariat afin de mener à bien la mise en œuvre de ce programme.
Pour ce faire, toute une série de formations ont été dispensées en faveur des agents de terrain ainsi qu’aux points focaux de partenaires afin de renforcer leurs capacités dans les approches communautaires en matière de promotion de la croissance du jeune enfant.
Les activités préventives de la malnutrition à base communautaires pourront servir au-delà de la phase pilote à l’intégration dans le cadre politique et stratégique du Programme national de la nutrition.
Dans cette optique, l’ADDS va travailler au quotidien avec le Ministère de la Santé afin que les activités sur le terrain soient parfaitement harmonisées.
Dans le cadre de la mise en œuvre de l’assistance sociale dans notre pays et des priorités de la feuille de route de mon département, le SESN a entrepris d’élaborer la stratégie des filets sociaux et des programmes de protection sociale.
Je citerai, à ce titre, les coupons alimentaires qui sont distribués actuellement pour 3000 ménages pauvres des quartiers Warabaley, Moustiquaire et Layableh ; Programme cofinancé par le SESN et le PAM et qui se déroule actuellement dans ces zones ; les distributions de vivres pour les familles les plus vulnérables du pays avec la collaboration précieuse du Ministère de l’intérieur.
Cette assistance alimentaire atténuera sûrement les effets de la hausse des prix des denrées alimentaires sur le panier des ménages pendant le mois béni du ramadan, mois dans lequel les besoins en alimentation augmentent considérablement.
Dans les mois à venir, le SESN va débuter une opération d’envergure nationale pour l’élaboration du registre unifié des ménages pauvres avec un ciblage affiné et la distribution de cartes de bénéficiaires afin de faciliter la réponse sociale apportée à ces familles.
Dans cette lutte permanente contre la pauvreté, mon département ministériel a pu développer des partenariats et des synergies avec les Ministères de la Santé, de l’Intérieur, de l’Education, du Transport et de l’Equipement, de l’Habitat, de l’enseignement supérieur, de la Promotion de la Femme et sans oublier le Ministère des finances en ce qui concerne la mobilisation des ressources.
Je remercie donc l’ensemble de mes collègues du Gouvernement qui avec des actions conjuguées facilitent en permanence la coordination interministérielle dans le combat de longue haleine contre la pauvreté.
Je voudrais remercier également tous les partenaires au développement qui nous accompagnent dans la mise en œuvre des filets sociaux dans notre pays, à savoir la Banque mondiale, le PAM, l’UNICEF, le PNUD ainsi que les associations djiboutiennes.
Enfin, je voudrais encourager l’équipe de l’ADDS et de l’UNFD à continuer sur le chemin de la bataille en faveur des catégories vulnérables de notre population.
Je ne saurais finir sans remercier le Ministère de la santé et toutes les personnes qui ont participé de près et de loin au lancement officiel du programme pilote de protection sociale axée sur l’emploi et les fondations du capital humain.