La décentralisation inscrit l’action sociale dans une logique de proximité
Je suis heureuse et honorée d’inaugurer à Obock, pour la première fois, le cycle d’activités qui jalonneront « la Semaine de l’Action Sociale » en présence de deux de mes collègues du gouvernement et des responsables régionaux et locaux. Cette présence des représentants de l’Etat confortée par celle des communautés et des populations bénéficiaires des programmes publics montre, si besoin est, que notre Djibouti se construit sur l’ensemble de notre territoire par nous tous et pour nous tous.
Nous inaugurons « la Semaine Nationale de l’Action Sociale » non plus par un séminaire ou un atelier avec une assistance restreinte, comme cela fut par le passé, mais bien par une rencontre ouverte à la communauté et par des activités concrètes montrant le processus de développement social en cours de concrétisation. De plus, si nous sommes toujours fiers de donner le coup d’envoi de la semaine d’action sociale, véritable point fort de notre calendrier social annuel, nous le sommes davantage aujourd’hui, car en délocalisant cette manifestation à Obock nous faisons preuve d’innovation et d’une meilleure aptitude à maîtriser la relation entre protection sociale et travail social dans les régions.
L’innovation est traduite par la décentralisation de la manifestation d’aujourd’hui. Nous sommes plus que jamais convaincus que la décentralisation inscrit l’action sociale dans une logique de proximité. Et que le développement des infrastructures sociales de base dans les régions est une priorité pour le maintien de la population dans ses zones d’origines et pour son inclusion dans la politique socio-économique de notre pays. C’est du reste dans cette logique que s’inscrit la réalisation par l’agence djiboutienne de développement social (ADDS) de nombreux ouvrages à vocation sociale au chef-lieu d’Obock.
Comme vous pouvez le constater, notre souci de doter les régions des services sociaux essentiels n’a d’égal que celui d’affirmer l’attachement de l’Etat et la volonté politique du Président de la République à consacrer les valeurs de solidarité et d’entraide et de développer le « compter sur soi » à travers le développement de l’autonomisation et de l’auto-emploi. Dans ce contexte, un programme d’amélioration des moyens de subsistances a été mis en place en faveur de 150 jeunes et 250 femmes. Grâce à une approche pilotée par la communauté, ces femmes ont été organisées en huit groupes d’affinité et d’entraide comprenant chacun 10 à 15 femmes qui recevront de l’aide sous forme de formations et de dons en argent. Comme elles disposent de comptes aux guichets de la Caisse Populaire d’Epargne et de Crédit (CPEC), elles pourront également bénéficier de micro-crédits et assurer ainsi un développement pérenne de leurs activités.
Pour les jeunes bénéficiaires, l’approche retenue sera similaire à celle suivie dans le cadre du projet PROPEJA, déjà en cours d’exécution. Les jeunes recevront des formations sur l’entrepreneuriat de base et bénéficieront de dons financiers qui leur serviront de capital de départ pour mettre en œuvre leurs activités génératrices de revenus. Par ailleurs, des activités complémentaires à ce projet sont prévues par l’ADDS en termes de prévention de la malnutrition de la mère et de l’enfant, de construction d’une crèche, d’extension du réseau de distribution d’eau potable et d’élargissement du complexe commercial.