Le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Mahmoud Ali Youssouf, a dirigé hier les travaux d’une réunion avec les chancelleries étrangères, les agences onusiennes et les organisations internationales, pour présenter le plan d’urgence destiné à soutenir les foyers sinistrés suite aux intempéries du mois dernier.
La rencontre s’est déroulée à l’institut des études diplomatiques, en présence des ministres de l’intérieur et des affaires sociales et de la solidarité, Moumin Ahmed Cheikh et Mouna Osman Aden, ainsi que de l’ensemble des ambassadeurs et des représentants des agences onusiennes et les organisations internationales accréditées à Djibouti.
Dans un mot d’ouverture, le chef de la diplomatie djiboutienne, a d’abord exprimé ses vifs remerciements pour l’assistance offerte suite aux inondations qui ont durement affecté la population. Il a ensuite annoncé l’objet de la réunion qui vise à «faire le point sur le rapport d’évaluation de la situation post-inondation établi par le Secrétariat Exécutif de gestion des risques de catastrophes naturelles dans le cadre du plan ORSEC ».
L’occasion pour lui de souligner que cette catastrophe est l’une « des conséquences des changements climatiques qui provoquent la montée des niveaux de la mer dans l’Océan Indien et le réchauffement des eaux de surface qui crée un phénomène appelé le Bipole (ou Dipole) de l’océan indien qui se traduit par des cyclones et des pluies diluviennes dont les météorologues prévoient la récurrence annuelle ou bi annuelle. Aussi, il a mis l’accent sur l’engagement du gouvernement dans l’élaboration d’une stratégie de mitigation des risques liés à ces changements climatiques. Ce qui implique l’adaptation du plan ORSEC qui sera plus holistique avec des moyens humains et financiers, les équipements et les matériels adéquats. La mise en place de réserves stratégiques d’au moins 3 mois prévisibles en besoins de première nécessité qui seront mis en place non seulement pour la capitale mais aussi les chefs lieu des régions, etc. Le ministre a mis en lumière les indications claires contenues dans le rapport d’évaluation et qui ont été complétées avec des présentations plus détaillées face à tous les défis susmentionnés. Ledit rapport a été préparé avec le concours de l’ADDS, les ministères sectoriels et les agences onusiennes.
Le ministre de l’intérieur et sa collègue en charge des affaires sociales ont complété les propos du ministre en apportant des clarifications d’ordre technique sur le rapport d’évaluation ainsi que les besoins urgents des foyers sinistrés qui sont estimés à plus de 150.000 personnes. Le plan d’urgence nécessite des fonds estimés à plus de 22 Millions de Dollars US pour aider d’une part les foyers sinistrés à se reconstruire et rebâtir les infrastructures et les équipements publics sévèrement endommagés lors de cette catastrophe naturelle.
Le secrétaire exécutif de la gestion des risques de catastrophes naturelles, Ahmed Mohamed Madar, et la coordinatrice du système des nations unies, Barbara Manzi, ont fait des présentations sur les dommages occasionnées par les intempéries aussi bien à Djibouti que dans la région, où plus d’un millions de personnes ont été gravement touchées par les pluies, et les cyclones qui ont frappé la région ces dernières années.
Les ambassadeurs ainsi que les représentants des agences onusiennes et les organisations internationales ont réaffirmé leurs engagements à plaider auprès de leurs capitales respectives et leurs bureaux exécutifs pour répondre à cet appel humanitaire visant à rebâtir les foyers sinistrés et à reconstruire les infrastructures névralgiques du pays.
MAS