Le Président de la République, Ismail Omar Guelleh, a dédié, jeudi dernier, à la localité d’Ali Addé, la seconde étape de sa rencontre avec la population de la région d’Ali-Sabieh. Cette rencontre du Chef de l’Etat avec la population de la région d’Ali-Addé s’inscrit toujours dans le processus entamé d’auto-évaluation de son action au profit des régions de l’Intérieur. Et dont le but ultime consiste pour lui à procéder aux recadrages nécessaires et à l’écoute des ses compatriotes des districts de l’Intérieur aux fins d’adoption des politiques pragmatiques, en phase avec les attentes et réalités de ces populations.
A Ali-Addé comme partout ailleurs dans les Chefs-lieux et localités où il s’y est déjà rendu, les échanges et dialogue du Président de la République avec les populations respectives ont tous obéi à une éthique précise de dialogue. Celui d’audience placée sous le signe de la transparence et de la responsabilité citoyenne et qui, n’a d’autre visée que d’associer des comptes rendus et des idées novatrices en vue de l’intérêt collectif et général et du renforcement des conditions des vies des populations. Les discussions engagées ont fait état «d’avancées significatives dans tous les domaines régaliens, notamment l’éducation, la santé ».
Ils ont également fait état d’avancées enregistrées dans le « domaine du développement économique et social, notamment au prolongement des subventions reçues de la part de l’ADDS ». « La politique de développement social parrainée par l’Etat à Ali-Addé s’est entre autres manifestée sous la forme d’une mise à disposition d’un fonds », a dit une porte-parole du collectif des femmes de cette localité. « Cet argent a servi de capital de prêt à plusieurs ressortissants de notre localité qui disposent aujourd’hui de leurs propres commerces et business et qui dont leurs familles ne connaissent plus de précarité », a témoigné cette femme.
Une autre phase du débat citoyen entre le Président Guelleh et la population d’Ali-Addé a servi de tribune à un échange fructueux sur les besoins nouveaux de cette localité. Le renforcement du potentiel énergétique, la poursuite de la politique de financement public des projets liés à la création des petites et moyennes entreprises, la réalisation d’infrastructures nouvelles, notamment une route entièrement goudronnée reliant la localité d’Ali-Addé avec le Chef-lieu ou la capitale, la doléance relative à une implication directe de l’Etat en vue de doter cette localité de structures d’intérêt général telle qu’une boulangerie…ont constitué les principales requêtes soumises par la population d’Ali-Addé et localités environnantes.
Des doléances légitimes… Le Président de la République qui a jugé légitime la plupart de ces requêtes a donné les instructions nécessaires à leurs exécutions. Toutefois, en ce qui concerne les projets commerciaux tels que la création d’unités de productions de jus de fruits, il a expliqué qu’ils « relevaient d’initiatives plutôt personnelles ». « En ce qui concerne ce type de projets, l’intervention de l’Etat doit se limiter à l’apport d’un prêt concessionnel », a-t-il souligné.
Ali Addé est dotée d’une spécificité particulière, l’hébergement de miliers réfugiés en provenance des pays de la sous-région, notamment la Somalie, l’Ethiopie et l’Erythrée. Le dialogue présidentiel engagé avec les populations d’Ali-Addé, a également associé de représentants des collectifs distincts de ces réfugiés. Dans leurs interventions respectives, les représentants des collectifs de réfugiés ont relayé « la gratitude et reconnaissance de leurs populations à l’Etat et à la population djiboutienne pour l’hospitalité et accueil qui leur sont consenti durant les 30 dernières années.» « Nous n’aurons de cesse d’exprimer nos remerciements sincères à la nation djiboutienne toute entière pour la sécurité et quiétude permanente qui est nous est offerte sans discontinuité depuis notre arrivée sur le sol djiboutien », a déclaré une représentante du collectif de réfugiés érythréen installé au camp d’Ali Addé.
Au-delà, les représentants des collectifs de réfugiés d’Ali-Addé ont plaidé le principe de la communauté de vie et destin qu’ils forment avec la population djiboutienne pour « accéder à un certain nombre d’améliorations, notamment une plus grande reconnaissance administrative et une plus grande réglementation des cursus scolaires de leurs enfants. »
Le Président de la République a répondu à ces représentants de collectifs de réfugiés avec égale humilité et fraternité marquée pour ses compatriotes de la localité d’Ali-Addé et de ses environs. « Vos enfants bénéficieront désormais de formations et diplômes à même de leur fournir des débouchés professionnels aussi bien dans vos pays d’origine qu’à Djibouti, votre pays d’accueil », a promis le Chef de l’Etat qui, a réitéré la « disponibilité de notre pays et de notre peuple à continuer à souscrire irréversiblement à sa réputation louable de havre de paix et de terre d’asile pour les populations sœurs de la région fuyant les guerres. » Le déplacement du Président de la République à Ali Addé a été marqué par un accueil populaire qui lui a été réservé par l’ensemble des populations distinctes de cette localité qui, vivent sous le signe de la fraternité et de la coexistence pacifique.