Entre bilan et perspectives
Arta est la plus jeune des cinq régions de l’intérieur dans le cadre du processus de décentralisation en cours. Son conseil régional a abrité hier une importante réunion sur la réalisation de différents projets sociaux qui visent la responsabilisation et l’apprentissage des populations et des élus locaux dans la gestion des affaires de la collectivité d’Arta.
Le conseil régional d’Arta a tenu hier une séance de travail extraordinaire dans les locaux de son siège. Celle-ci a regroupé de part et d’autre d’une table ronde l’ensemble des élus locaux dont le président Abdoulkader Guelleh Miguil et un consultant de la place, Ibrahim Mohamed Moubine, qui ont discuté des points à l’ordre du jour.
Les participants ont évoqué plusieurs projets sociaux qui concernent respectivement la construction d’un centre de développement communautaire et d’une gare routière, la réhabilitation du marché central de la ville d’Arta et d’une route en pavés et la mise en place d’une vitrine locale pour l’artisanat. Autant de chantiers ont fait l’objet d’un débat soutenu entre les élus locaux qui les ont examinés sous tous leurs aspects.
Au terme d’échanges interactifs, le président Abdoulkader Guelleh Miguil et les autres membres du conseil régional d’Arta se sont accordés sur la mise en œuvre de ces projets dans les délais impartis. D’un coût estimé à plus de quatre cent millions de nos francs, les différents chantiers jouissent du soutien financier de l’agence djiboutienne de développement social(ADDS) et de la banque africaine de développement(BAD).
Toujours est-il que les projets en question rentrent dans la logique du programme de réduction de la pauvreté urbaine de Djibouti plus connu sous son acronyme français de PREPUD. Lequel est en quelque sorte l’épine dorsale du processus de décentralisation en cours dans les régions de l’intérieur.
Pour cause, celui-ci comporte divers volets qui visent la responsabilisation et l’apprentissage des populations et des élus locaux dans la gestion des affaires des collectivités régionales.
L’aboutissement des projets sociaux d’Arta va dans ce sens. Autrement dit, les conseillers régionaux d’Arta disposeraient par ce biais d’une certaine marge de manœuvre dans l’administration de leur collectivité. Même si le principe de la libre administration des collectivités est acquis dans notre jeune démocratie.
Celui-ci a des limites. Car sa mise en application suppose le respect de certaines conditions. Citons la défense de l’intégrité territoriale, la sauvegarde de l’unité et de la souveraineté nationale. Les élus locaux d’Arta en sont conscients. C’est pourquoi ils qualifient les chantiers évoqués de prémices d’une autonomie réussie