A l’issue du Conseil des Ministres d’hier au palais présidentiel, le chef de l’Etat et les membres de son gouvernement ont approuvé plusieurs projets de décrets. Cette 15ème séance de travail hebdomadaire a surtout été l’occasion pour la secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale de défendre la pertinence et la portée des programmes des filets sociaux de sécurité et d’assistance financière aux ménages nécessiteux et aux étudiants vulnérables que son département ministériel met en œuvre sur le terrain.
Comme à l’accoutumée, le Conseil des Ministres s’est tenu hier au palais présidentiel. Le chef de l’Etat, M. Ismaïl Omar Guelleh, et les membres de son gouvernement ont débattu des points à l’ordre du jour. Ils ont ainsi adopté plusieurs projets de décrets à l’issue de leurs discussions.
Cette 15ème séance de travail hebdomadaire a surtout été l’occasion pour la secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale de défendre la pertinence et la portée des programmes des filets sociaux de sécurité et d’assistance financière aux ménages nécessiteux et aux étudiants vulnérables devant le Président de la République, le Premier ministre, les ministres et les secrétaires d’Etat, assis de part et d’autre d’une grande table ronde.
D’emblée, Mme Zahra Youssouf Kayad a évoqué l’essence même des filets sociaux de sécurité qui est de soutenir le pouvoir d’achat des populations pauvres.
Pour ce faire, son département ministériel pilote, a-t-elle dit, la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus sur le terrain. Celles-ci sont généralement des travaux d’intérêt public à haute intensité de main d’œuvre.
Tels des chantiers de taille de pierre qui sont non seulement propices au renforcement de la résilience des bénéficiaires durant la période estivale mais favorisent aussi la création d’emplois journaliers et le développement d’opportunités économiques dans les zones cibles. Qu’elles se trouvent en milieu urbain ou rural.
D’ailleurs, le Secrétariat d’Etat à la Solidarité Nationale y mène de front des initiatives d’assistance sociale dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire.
Et ce par le biais de la reconduction du projet des coupons alimentaires et des distributions de vivres qui ont permis cette année d’améliorer l’ordinaire de plus de 11.232 ménages.
Chiffres à l’appui, le projet de coupons alimentaires a couvert en 2014 les besoins en subsistances de plus de 3700 ménages issus de sept quartiers populaires dans la commune de Balbala.
Ce nombre passe au double pour le programme des distributions de vivres qui a touché près de 7532 familles démunies.
Autre défi de taille : le maintien des transferts monétaires inconditionnels s’avère opportun dans les régions de l’intérieur.
La raison en est toute simple. Comme l’a si bien relevé la secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale au Conseil des Ministres d’hier, ces transferts constituent de véritables bouffées d’oxygène grâce auxquelles les ménages bénéficiaires peuvent satisfaire leurs besoins essentiels.
D’égale importance est la poursuite du programme d’assistance financière, destiné aux étudiants vulnérables en provenance de nos régions de l’intérieur (ASERI).
Celui-ci vise au développement du capital humain. Puisqu’il consiste en un paquet de services sociaux comme la prise en charge des frais de restauration et de transport, l’offre des coupons et vêtements, l’acquisition d’ordinateurs et l’octroi d’une bourse mensuelle.
Cette aide multiforme a ciblé 411 étudiants durant l’année universitaire 2013/2014. Il s’agit pour ses instigateurs d’assurer par ce biais une autonomisation et un encadrement social des étudiants venus des régions de l’intérieur, une meilleure qualité de la vie universitaire et un rehaussement des performances des principaux concernés afin qu’ils puissent mieux réussir leurs études supérieures.
Dans le registre de la nutrition, le Secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale et son bras armé, l’Agence djiboutienne de développement social(ADDS) ne sont pas en reste.
En témoigne le projet de renforcement du capital humain que l’ADDS a exécuté en 2014. Concrètement, le maître d’ouvrage délégué a dispensé une assistance aux enfants de moins de 5 ans et aux femmes enceintes dans les zones urbaines et rurales.
Cette assistance s’articule autour de la promotion d’une alimentation diversifiée, de l’amélioration des pratiques nutritionnelles au niveau des cellules familiales, l’utilisation et l’accès des ménages pauvres aux services de santé.
Le tout répond au souci du gouvernement de consolider la cohésion sociale sur l’ensemble du territoire national.
Mieux, ces programmes d’assistance sociale sont l’illustration d’une volonté de justice sociale qui vise au changement qualitatif dans les conditions de vie de nos compatriotes confrontés aux affres de la précarité.