Une trentaine de cadres et de responsables issus d’institutions et d’administrations publiques, mais aussi des officiels issus d’institutions partenaires et d’organisations internationales ont pris part à la réunion technique de la commission nationale de la micro-finance. Au menu de la rencontre, un agenda plutôt chargé. Après un mot de bienvenu du Gouverneur de la Banque Centrale de Djibouti, M. Ahmed Osman, le responsable de la Caisse Populaire d’Epargne et de Crédit, M. Abdallah Houmed, directeur du département de la micro finance à l’ADDS, a fait une large présentation des prérogatives de la Commission nationale de la Microfinance (CNMF).
Il s’agit d’une plateforme qui rassemble les institutions de micro finance dans le but de faire de la micro finance un véritable instrument de lutte contre la pauvreté en République de Djibouti en favorisant l’auto-emploi et l’emploi des femmes et des jeunes par leur accès à des services abordables et efficaces de crédits de proximité. Plus généralement, la CNMF est chargé de concevoir, mettre en œuvre, suivre et évaluer la politique du gouvernement en matière de micro finance pour les populations exclues du système bancaire classique. Elle doit à ce titre coordonner et harmoniser toutes les interventions des départements techniques de l’Etat et des partenaires au développement en matière de micro finance, renforcer les performances sociales et financières des institutions de micro finance tout en renforçant leur taux de pénétration géographique et socioprofessionnelle. Elle est chargée enfin de contribuer à la création d’un environnement favorable à l’émergence et au développement du secteur de la micro finance.
Il faut dire que le système de micro finance est un outil destiné à développer des stratégies de sortie aux personnes en situation de précarité, en développant des programmes pour une croissance plus équilibrée, durable et inclusive. Et l’intégration de la micro finance locale dans le paysage financier globale djiboutien et mondial sera facilitée à travers une exigence de transparence, une recherche permanente de performance financière et sociale. Le système coopératif est un atout de cohésion sociale mais aussi ça permet de construire un monde meilleur en privilégiant les besoins des clients et les intérêts tant social et économique. Après la mise au point du patron de la micro finance, une large présentation des réalisations, des perspectives et du rôle de chaque acteur dans le cadre de la stratégie nationale de la micro finance a été effectuée. De quoi faire la fierté du gouverneur de la BCD, M. Ahmed Osman Ali qui a souligné combien « le secteur de la micro finance a évolué depuis le lancement des premières activités de microcrédits solidaires, initiées par l’ONG Caritas en 2006. » Il s’est réjoui de la structuration du secteur qui est aujourd’hui « réglementé, composé d’Institution de Micro finance professionnelles, légalement instituées et opérant dans les cinq régions de notre territoire.»
Le grand argentier du pays a rappelé le contexte et l’intérêt de la CNMF qui est le « cadre de concertation » opportun pour « discuter des voies et moyens de promouvoir la micro finance » car elle constitue, a-t-il dit « une formidable plateforme de communication et de plaidoyer autour de cette finance alternative. »
Il a conclu en appelant les participants à éclairer et orienter « les actions du gouvernement dans la voie à suivre pour lever davantage les barrières et les contraintes pour favoriser l’essor d’un secteur de la micro finance dynamique, inclusif et sécurisé avec des institutions viables et pérennes ». Des propos partagés par Mme Mouna Osman Aden, Secrétaire d’Etat aux Affaires Sociales qui a souligné le rôle et les missions confiées à la CNMF, comme maitre d’œuvre de la stratégie nationale de la micro finance du gouvernement avec l’appui des partenaires techniques et financiers. La Secrétaire d’Etat a ensuite attiré l’attention sur les freins au développement de la micro finance, comme la faiblesse des fonds propre (le dépôt des épargnants) mais aussi la méconnaissance du grand public des opportunités d’offres du secteur et enfin les couts des crédits qu’elle a qualifié de relativement chers. L’occasion pour elle de donner des indications et des orientations pour lever ces obstacles à travers notamment la professionnalisation des institutions de micro finance, leur innovation et la diversification de leurs offres de produits et services et enfin l’exécution du plan d’action annuel des activités. L’autre recommandation forte qu’elle a faite étant la tenue régulière de réunion des acteurs de la CNMF.
Mme Mouna Osman Aden a enfin appelé à une mutualisation des efforts pour atteindre ces objectifs à travers un partenariat fructueux et sincères entre les différents acteurs pour réalise l’inclusion financière des couches défavorisées parmi la population. C’est sur l’engagement commun de tous les acteurs et les partie-prenantes de travailler de concert de que la réunion a été levée. source la nation