Le ministre de la Santé, M. Abdallah Abdillahi Miguil, la ministre chargée de la Promotion de la Femme, Mme Nimo Houssein Boulhan, la représentante de l’Unicef à Djibouti, Mme Josépha Marato et l’ambassadeur du Japon à Djibouti, M. Masaki Noké, ont effectué une visite d’inspection au Centre de santé communautaire de Balbala 1.
Cette visite intervient à la suite du lancement par le Japon, d’un programme de financement destiné à notre pays, par le biais du ministère de la Santé et des agences spécialisées des Nations Unies (PAM, HCR, UNICEF), avec comme objectif le renforcement des interventions dans des domaines aussi sensibles que la lutte contre la malnutrition, la vaccination des enfants, la promotion de l’hygiène, l’accès à l’eau et à l’assainissement.
Les différentes personnalités ont, aux côtés du médecin-chef du Centre de santé communautaire de Balbala 1, Dr. Farhan Ali, visité les diverses unités que comprend cette structure sanitaire, recevant par la même occasion des explications sur les offres de soins apportées à la population dans son ensemble et plus particulièrement aux enfants et à leurs mères.
Dans un discours prononcé à cette occasion la représentante de l’UNICEF, Mme Josépha Marato a rappelé l’importance de ce financement qui, selon elle, « va renforcer les interventions dans les domaines variés à savoir la malnutrition, la vaccination, l’accès à un paquet de services intégrés en eau/assainissement et promotion de l’hygiène, et des actions en faveur des enfants orphelins et vulnérables ».
Elle a précisé que les bénéficiaires de ce financement sont en nombre de 100 000 personnes incluant 20 000 enfants de moins de 5 ans et 300 enfants orphelins et enfants migrants.
Dans ce sens le partenariat existant entre l’UNICEF, le Gouvernement du Japon et le Gouvernement de Djibouti vise à contribuer à l’accélération de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement.
Pour conclure Mme a reconnu que les défis à relever d’ici 2015 restent considérables, soulignant que toutefois « il est plus que nécessaire que les activités réalisées courant l’année 2009, que nous venons d’observer, en partie, soient davantage accompagnées et appuyées tant financièrement que techniquement ».
L’ambassadeur du Japon à Djibouti, M. Masaki Noké, qui a prononcé une brève allocution, s’est félicité du lancement de ce programme de financement de son pays à la République de Djibouti pour l’aider à mieux prendre en charge les populations dites vulnérables.
Le diplomate a indiqué que dans les actions identifiées, une place privilégiée a été réservé aux femmes qui sont souvent les premières victimes de ses difficultés mais qui, en même temps, détiennent souvent la clef de la solution.
« Avec l’UNICEF, nous visons à améliorer les conditions de santé et de nutrition des enfants, notamment ceux de moins de 5 ans, grâce à la vaccination et à une meilleure gestion des maladies infantiles et également par la promotion au maximum de l’allaitement par les mères ».
De son côté la ministre de la promotion de la Femme a rappelé que l’analyse de la situation des orphelins du SIDA diligentée par le ministère de la Promotion de la Femme avec l’appui financier de l’Unicef et du Secrétariat Exécutif, met clairement en lumière la persistance de cette vulnérabilité.
Mme Nimo Boulhan a dressé un tableau des actions menées par son département pour venir en aide Afin d’aider les enfants affectés ou infectés, les enfants des parents vivant avec le VIH/SIDA et les enfants des parents extrêmement pauvres à surmonter la pauvreté extrême et de répondre à leurs besoins primordiaux. « Le Ministère de la Promotion de la Femme a mis en place en faveur de 700 OEV des paquets de service qui comporte l’appui à la scolarisation notamment la dotation d’un kit scolaire adapté au niveau de l’enfant, la tenue vestimentaire, le paiement des frais de transport du lieu de résidence à l’école ainsi que les frais divers » a-t-elle déclaré.
Toujours dans ce sens, les enfants déscolarisés âgés de 16 ans au moins bénéficient également d’une formation professionnelle.
Selon la ministre, il est prévu également que cette année les tuteurs des OEV puissent bénéficier des activités génératrices de revenus notamment par l’accès aux micro-crédits en plus de l’appui reçu sous forme de subventions alimentaires.
Toutefois, reconnaît-elle, malgré les efforts entrepris par le gouvernement pour faire face à la pandémie, qui se sont concrétisés par la stabilisation du taux de prévalence, une des conséquences les plus perceptibles est, aujourd’hui, la constante augmentation du nombre d’enfants devenus orphelins. Selon l’analyse de la situation faite en 2006, le nombre d’orphelins et autres enfants vulnérables est estimé à 33000 dans le pays. « Aussi, dans l’optique de réduire l’impact de la vulnérabilité socio-économique des OEV et afin d’étendre le programme sur l’ensemble du territoire national, le Ministère de la Promotion de la Femme doublera ces efforts avec l’appui de ses partenaires ».
Pour le ministre de la santé, la survie et le développement de l’enfant sont au cœur de toute action de développement. Tout en félicitant les membres du tissu associatif pour leur adhésion à la cause de l’enfant, le ministre a invité les uns et les autres à s’investir pleinement aux côtés de ces enfants qui sont les bâtisseurs de la société de demain. Il a aussi remercié le gouvernement japonais pour ce don et l’UNICEF pour son soutien et sa disponibilité à accompagner les efforts en faveur des enfants.
Il a exhorté les leaders d’opinion et les populations à s’approprier le concept et à adopter des comportements favorables à la survie et au développement de l’enfant.