Une fibre sociale
Le Premier ministre Dileita Mohamed Dileita a parrainé hier la signature de deux conventions de partenariat entre Al Amoudi Charity Trust d’une part, et d’autre part la caisse populaire d’épargne et de crédit (CPEC) et l’agence djiboutienne de développement social dans le décor agréable de l’hôtel Sheraton. Les deux projets ont pour objectifs d’améliorer les conditions de subsistance et de travail des dockers qui forment avec leurs familles respectives un groupe vulnérable aux aléas de la précarité.
Hier au Sheraton Hôtel, des représentants d’Al Amoudi Charity Trust et les administrateurs de la caisse populaire d’épargne et de crédit et de l’agence djiboutienne de développement social ont signé deux conventions de partenariat qui devraient susciter des émules parmi les acteurs du secteur privé djiboutien.
La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement dont le Premier ministre Dileita Mohamed Dileita et d’un parterre d’invités. De quoi s’agit-il au juste ? Al Amoudi Charity Trust accorde une ligne de crédit, d’un montant total de 350 000 Dollars US, au profit des dockers djiboutiens et de leurs familles.
Les accords passés dans ce sens avec la CPEC et l’ADDS stipule un partage de rôles bien définis au préalable. L’institution de micro finance hérite donc de la gestion d’une enveloppe, de l’ordre, de 150 000 Dollars US. Ce fonds va financer les micros crédits que la caisse populaire va octroyer exclusivement aux foyers des dockers.
Le nombre des bénéficiaires s’élève à 500. Il s’agit pour les parties prenantes de ce projet social de permettre par ce biais aux mères de ces familles de dockers de se lancer dans des activités génératrices de revenus avec l’option de réutiliser les fonds issus des remboursements des prêts en faveur de nouvelles familles de dockers. Toujours est-il que l’octroi de tels prêts d’au moins 50 000 FD pour le premier versement est assorti des conditions en vigueur au sein de la CPEC.
De son côté, l’agence djiboutienne de développement social s’est engagée en partenariat avec le généreux donateur pour mettre en oeuvre les programmes de formations et reconversions professionnelles et d’alphabétisation qui ciblent essentiellement les dockers pour un coût total de 200 000 Dollars US.
L’une et l’autre des deux conventions signées hier s’inscrivent dans une optique d’assistance aux populations les plus démunies en conformité avec l’esprit de l’INDS, le projet présidentiel d’une société plus solidaire. Elles comportent deux particularités.
Le premier aspect est, bien entendu, le profil identique des familles cibles représentatives de la communauté des dockers qui compte environ près de 3800 âmes au dernier recensement.
L’originalité du second aspect réside dans l’adhésion d’un investisseur privé aux objectifs de la politique de développement social que le gouvernement djiboutien poursuit sur le terrain sous l’impulsion réitérée du Président de la République , M Ismaïl Omar Guelleh.
En effet, le PDG du groupe Al Amoudi, Cheick Mohamed Hussein Al Amoudi alloue une redevance de 0,25 cents pour chaque tonne de marchandises déchargée au terminal vraquier du port de Djibouti aux projets sociaux que le comité de gestion a validés au préalable. Des initiatives louables qui visent, rappelons-le, l’amélioration des conditions de subsistance des dockers.
C’est tout à son honneur. Une telle finalité soulève la pertinence de ce volet social qui s’intègre parfaitement dans un projet d’investissement du secteur privé.
Il s’agit là d’un cas d’école grâce auquel les dockers djiboutiens seront en mesure d’acquérir des qualifications professionnelles dans divers métiers portuaires ou de choisir d’autres perspectives d’avenir.
C’est dire la fibre sociale du groupe Al Amoudi qui joue un rôle de précurseur privé avec ses deux partenaires, la CPEC et l’ADDS, dans la lutte contre la pauvreté.