Dans la journée d’hier, le ministère de la Femme et de la Famille en collaboration avec l’ADDS et l’appui financier de la Banque Africaine de Développement (BAD) a organisé au Palais du Peuple un atelier sur le Genre et Développement.. Présidé par la Ministre de la Femme et de la Famille Madame Mouna Osman Aden, cet atelier avait pour objectif la formation des cadres du ministère, les bureaux régionaux, les cadres de l’UNFD et les points focaux Genre des ministères sectoriels pour leur permettre de maitriser les concepts de base de l’approche genre et développement.
Il s’agit de renforcer les connaissances de base sur les méthodologies spécifiques, l’amélioration de la capacité d’analyse en matière de genre pour les cadres bénéficiaires de cette formation. Il sera aussi l’occasion de permettre aux cadres d’intégrer le concept genre dans l’élaboration des projets et de politiques sectorielles sensibles au genre. Permettre aux participants de développer des outils d’analyse et plaidoyer pour l’égalité de genre. Il est fixé dans ladite formation d’aider les cadres à établir le lien entre la théorie genre et développement afin de pouvoir l’intégrer dans leur travail quotidien et surtout sur le terrain.
Dans son discours prononcé à l’occasion du lancement de cet atelier la ministre de la Femme et de la Famille a expliqué que celui-ci venait à point nommé pour apporter à travers le diagnostic que les participants ne manqueront pas de poser, une idée sur l’avancement des ODD relatifs à l’égalité des sexes dans notre pays. « Il permettra, encore, de proposer des éléments de paramétrage fondés sur le genre aux politiques, projets et programmes du nouveau plan national de développement (ICI DJIBOUTI) » a-t-elle indiqué. Pour la ministre de la Femme et de la Famille les recommandations qui seront formulées à la fin de cet atelier seront d’une grande utilité dans la prochaine élaboration du plan national du Capital humain. Mme Mouna Osman Aden a affirmé que «les adhérents, en organisant cet atelier avec elle, chercheront à en faire un élément fort de plaidoyer pour une inclusion des femmes et des filles dans les politiques de développement. ». « Ainsi, l’intégration des considérations de genre et des approches sexo-spécifiques dans l’élaboration de toutes les composantes de la stratégie nationale de développement sera d’autant plus pertinente qu’elle mettra en avant deux arguments principaux » a-t-elle précisé. La première évocation est l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes qui est une question de droits humains et un objectif de développement. La participation de la moitié féminine de la société au développement économique n’est pas un luxe, a martelé la ministre. La seconde dialectique étant l’égalité des sexes qui est une condition préalable à la réalisation de meilleures chances pour les femmes, les rendant encore plus aptes à assumer leurs rôles dans la sphère privée de la famille et dans l’espace public du travail, a-t-elle souligné. La ministre a fait observer que la femme Djiboutienne montre aujourd’hui qu’elle est capable de prendre une grande part au développement. « Elle est autant mère de famille que femme en uniforme, autant femme allaitante que cadre supérieur, autant femme issue de l’une de nos régions que députée nationale » a-t-elle martelé. Mme Mouna Osman Aden a rappellé que par la volonté politique du Président de la République les femmes ont acquis considérablement des privilèges comme l’allongement de la durée du congé de maternité à six mois, la participation de celles-ci à la politique dont les Djiboutiens et Djiboutiennes en sont fiers. Pour la ministre à l’avant-garde des actions en faveur des femmes, l’UNFD montre chaque jour les champs du possible pour une participation des femmes à la construction de notre société, à la fois ancrée dans les valeurs fécondes de notre culture ancestrale et ouverte aux progrès qui ne cessent de traverser notre communauté. La ministre par cette occasion à adresser ses remerciements et sentiments de gratitude à Madame la Première Dame du pays Kadra Mahamoud Haid pour son soutien sûr et sa détermination à œuvrer en faveur de l’épanouissement de la femme Djiboutienne afin qu’elle parvienne à s’intégrer à tous les échélons de la société.
Trois éléments fondamentaux sont considérés comme autant de garanties pour favoriser une politique genre inclusive et durable comme la santé, l’éducation et l’accès aux services sociaux essentiels sont les missions que la ministre a développé énormément durant cet atelier.
Notons que les résultats attendus de cette formation sont une bonne assimilation par les cadres formés de l’approche genre et développement et surtout comment l’intégrer à tous les niveaux des projets, programmes et des politiques et stratégies sectorielles.
L’initiation des participants à l’application sur le terrain de l’approche genre et développement. L’élaboration d’un rapport de formation faisant ressortir une méthodologie à suivre pour l’application de l’approche genre et développement dans le cycle des projets ainsi que l’élaboration des lignes directrices opérationnelles et des manuels de formation sont les préséances.