Le local administratif du projet de développement urbain intégré 2 (PDUI 2) sis à Balbala, dans le quartier Layabley, a abrité le mercredi 22 mars passé, une cérémonie de remise d’attestations de stage pour quelques 35 jeunes hommes et filles issus des quartiers Layabley et Moustiquaire, bénéficiaires d’un stage d’insertion professionnelle, effectué dans l’enceinte de la société de construction Hawk International. L’évènement qui s’inscrit dans le cadre du PDUI 2, est organisé par l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS) en collaboration avec l’Agence française de développement (AFD) et l’entreprise Hawk International.
Trente-cinq jeunes hommes et femmes étaient, mercredi 22 mars dernier, sous les flashs des projecteurs des médias, au cours d’une cérémonie organisée par l’agence djiboutienne de Développement Social (ADDS) en collaboration avec l’Agence Française de Développement (AFD) et l’entreprise de construction Hawk International dans le local administratif du projet de développement urbain intégré 2 (PDUI 2) sis à Balbala, dans le quartier Layabley. Et pour cause ? Ils formaient, la première cohorte de jeunes issus de ce quartier pauvre de la commune de Balbala, qui ont suivi avec brio, dans le cadre du projet de développement urbain intégré 2 (PDUI2), des stages pratiques axés dans le domaine des métiers de la construction tels que la soudure, l’électricité, l’électro-froid, la menuiserie, secrétariat/documentations, maçonnerie…etc.
Financé par l’Agence Française de Développement (AFD), l’évènement qui s’inscrit dans le cadre du projet PDUI 2 mis en œuvre par l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS), est venu couronner plusieurs mois de stage pratique que ces jeunes ont effectués dans l’entreprise Hawk International.
La cérémonie de clôture de ce stage, marque également, selon les cadres de l’ADDS qui nous ont introduits dans les lieux, la fin des travaux de restructuration des habitations menés, dans le cadre du PDUI 2, par l’entreprise Hawk International à Layabley et à Moustiquaire dans la commune de Balbala. Elle a réuni sur place, d’un côté le directeur du département ‘‘Développement Social’’ de l’ADDS, Galab Hassan Galab, le chef de programme PDUI2 et PDUI2 Bis de l’ADDS, Emmanuel Paillart, la chargée des projets de l’AFD, Justine Poder, le conducteur des travaux de l’entreprise Hawk International, Finas Chaieb et de l’autre les jeunes bénéficiaires de ce stage au nombre de 35, lesquels ont, en ce jour de gloire, reçu leurs attestations de stage des mains respectives des différentes personnalités participantes à la cérémonie.
Au cours de la cérémonie de remise des attestations de travail, le chef de programme PDUI2 et PDUI2 Bis de l’ADDS, Emmanuel Paillart, qui s’est exprimé le premier, a indiqué que «des formations complémentaires seront réalisées dans un troisième projet». «Il est possible qu’on fasse appel à vous» lance-t-il à l’endroit des jeunes bénéficiaires de ce programme d’insertion professionnelle. Le directeur du département ‘‘Développement Social’’ de l’ADDS, Galab Hassan Galab qui l’a suivi, a remercié l’AFP qui selon lui est le seul bailleur qui fait des dons à Djibouti.
Pour sa part, la chargée des projets de l’AFD, Justine Poder, a mis l’accent sur l’objectif de ce programme de développement intégré. «L’idée n’est pas seulement de construire des bâtiments mais de faire en sorte que les habitants de ces quartiers puissent également bénéficier du projet et d’en tirer profit» a-t-elle précisé. Quant au conducteur des travaux de l’entreprise Hawk, Finas Chaieb, il a félicité les jeunes pour leur assiduité et le sérieux dont ils ont fait preuve au cours de ce stage au sein de son entreprise.
Rappelons que pour atténuer le taux élevé de chômage dont souffrent les jeunes de ce secteur de la commune de Balbala, l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS) institution en charge de la mise en œuvre du PDUI 2, en collaboration avec le MENFOP, le CASAF et la chambre du commerce, a formé en amont, quelques 192 jeunes hommes et filles, déscolarisés issus des quartiers Layabley et Moustiquaire dans les métiers tels que la soudure, l’électricité, l’électro-froid, la menuiserie, secrétariat/ documentations, maçonnerie, la coiffure, la couture, la cuisine…etc.
35 parmi eux, formés selon un quota de compétences dont l’entreprise a besoin, ont été recrutés comme stagiaires.
Mahado Youssouf Djibril en faisait partie. Elle était soudeuse dans l’entreprise Hawk. Un métier qui jusqu’à ce jour n’est réservé qu’aux hommes.
Le détail laisse entrevoir le côté difficile de la carrière de soudeuse que Mahado s’apprête à embrasser. Un métier qui fait appel à des qualités physiques et intellectuelles. «Au début, j’avais des difficultés pour m’introduire dans cet univers ‘‘masculin’’» nous dit-elle avec un sourire aux lèvres.
Bref avec le stage qu’elle a effectué au sein de l’équipe de Hawk international, elle semblait sûre d’elle, et donnait, malgré la complexité et la difficulté des procédés de soudage, la nette impression de disposer le savoir-faire adéquat pour répondre aux exigences du marché du travail dans ce domaine.
Elle a dit…
« On est très fier que des femmes ont pu bénéficier de ces projets là» Justine Poder, Chargée des projets de l’AFD
«C’est la France qui a travers cette agence a financé le programme de développement urbain à hauteur de 13 millions d’euros pour cette première tranche et donc comme vous avez pu voir, c’est un programme qui a grandement modifié ces quartiers. C’est un programme de développement intégré c’est-à-dire qu’il y des infrastructures qui ont été construites mais il y a aussi cet aspect intégré qui était très important pour l’agence française de développement, parce que l’idée n’est pas seulement de construire des bâtiments mais de faire en sorte que les habitants de ces quartiers puissent également bénéficier du projet et d’en tirer profit. Dans ce cadre, elle a financé un fonds de développement communautaire qui a financé des associations de ces quartiers et des formations professionnelles dont vous êtes les bénéficiaires. J’espère que ces formations ont été bénéfiques. On est très fier que des femmes aient pu bénéficier de ces projets là. Des femmes ont participé à ces formations et on en a des exemples ici dans des métiers qui ne sont typiquement féminin et on a des femmes qui ont appris ces métiers là telle que la soudure. De notre côté on voudrait remercier vivement l’ADDS sans qui la mise en place de ce projet n’aurait pas pu avoir lieu»