Jeudi dernier, une importante cérémonie de lancement des activités du projet de formation des jeunes à l’entrepreneuriat (FORJE) a eu lieu à Dikhil. L’événement a réuni dans la cours du conseil régional, la ministre des affaires sociales et des solidarités, Mouna Osman Aden, son collègue en charge de la décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, les autorités préfectorales et régionales de Dikhil, un délégué de la banque mondiale, plusieurs cadres du centre CLE et de l’ADDS dont les directeurs généraux de ces deux institutions, Mahdi Mohamed Djama et Oubah Ahmed Malow ainsi qu’une foule hétérogène issue de cette ville chef lieu de la région de l’unité nationale. Il s’agit ici pour l’ADDS de former 630 jeunes dans le domaine de l’entreprenariat et de financer par la suite 115 activités génératrices de revenu de quelques 345 bénéficiaires.
Orienter les jeunes diplômés qui arrivent chaque année de plus en plus nombreux sur le marché du travail, vers la création des entreprises, est une priorité pour notre gouvernement qui, pour atténuer le taux de chômage et permettre à notre nation d’atteindre ses objectifs de pays émergent, à travers le centre de leadership et de l’entrepreneuriat (CLE) a mis en place un large programme intitulé Projet d’Appui à l’entrepreneuriat des Femmes et des jeunes (PAEFJ), financé par la Banque Mondiale. Pour former les jeunes dans le cadre dudit projet, le centre CLE s’est tourné vers l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS) pour mener à bien les différentes composantes de ce projet.
Une semaine après la signature de convention de partenariat entre le CLE et l’ADDS, cette dernière a choisi la ville de Dikhil pour lancer les activités du projet de formation des jeunes à l’entrepreneuriat communément appelé FORJE.
C’est du moins le sens du déplacement de la ministre des affaires sociales et des solidarités, Mouna Osman Aden qui s’est rendu le jeudi 6 février dernier à la ville de Dikhil, chef lieu de la région éponyme, à la tête d’une importante délégation composée de son collègue en charge de la décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, d’un délégué de la banque mondiale, Benjamin Herzberg, du directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama, de la directrice générale du centre CLE, Oubah Ahmed Malow et plusieurs cadres de ses deux institutions dont le directeur des opérations au sein du CLE Chehem Mohamed Abdallah et le Chef de Projet “FORJE” au sein de l’ADDS , Ide Mohamed Abdillahi.
A son arrivée dans l’enceinte du siège du conseil régionale où cette cérémonie avait lieu, la délégation porteuse de ce projet d’importance capitale pour cette région du Sud de Djibouti, a été chaleureusement accueillie par le préfet de Dikhil Aden Darar Moussa, le président du conseil régional Abdourahman Yonis Arreh et une foule hétérogène issue de cette ville chef lieu de la région de l’unité nationale. Après un message de bienvenue, le directeur des opérations au sein du CLE, a pris la parole le premier. Chehem Mohamed Abdallah a dans son intervention d’abord mis l’accent sur les missions principales du centre CLE avant d’évoquer les tenants et aboutissants de son projet ainsi que les opportunités offerts aux jeunes désireux de créer une entreprise. Selon lui ce projet permet d’améliorer l’accessibilité des jeunes garçons et filles aux opportunités de création de revenus et d’emplois et ceci, à travers des formations, l’accompagnement, ainsi que des soutiens financiers pour la mise en œuvre de leurs activités génératrices de revenus.
De son côté, le responsable du projet FORJE mise en œuvre par l’ADDS, Id Mohamed Abdillahi a fait devant les autorités locales les jeunes et les autres membres de la société civile dikhiloise réunis dans la cours du conseil régional, un exposé sur le projet FORJE.
Dans son intervention Id Mohamed a mis en exergue, l’importance de ce projet pour la jeunesse de la région de Dikhil. «Nous comptons former 630 jeunes dans toute la région de Dikhil, dans l’entrepreneuriat et les localités qui sont identifiées à travers ce projet sont : La ville de Dikhil, Mouloud, As-Eyla et Yoboki. Nous comptons financer 115 projet pour un total de 345 bénéficiaires dans la première étape de mise en œuvre» a-t-il déclaré avant de retracer les modalités du déroulement de son programme. Selon ce haut cadre de l’ADDS, cette formation de base sur l’entrepreneuriat fera l’objet de création de micro entreprise et les projets retenus pourront bénéficier d’un fonds de démarrage suite à la validation du comité régional.
Le préfet de Dikhil Aden Darar Moussa et le président du conseil régional Abdourahman Yonis Arreh ont tour à tour mis l’accent sur l’importance de ce projet pour les jeunes. Et ils les ont encouragés à saisir cette occasion en or afin de créer puis gérer après cette formation leurs propres entreprises. Pour sa part, le délégué de la Banque Mondiale, Benjamin Herzberg, a souligné l’importance de ce projet dans le développement de Djibouti. «Avec ce projet vous aurez la possibilité de mettre en œuvre vos idées. Et tout cela est rendu possible par le gouvernement» a-t-il dit aux jeunes assis en face de lui. Le ministre délégué à la décentralisation M. Hamadou Mohamed Aramis, s’est pour sa part réjoui de participer au lancement d’un projet qui vise à promouvoir la création d’entreprise pour les jeunes des régions pour qu’ils puissent participer au développement local.
Cette série de discours officiels a été clôturée par celui de la ministre des affaires sociales et des solidarités, Mouna Osman Aden qui a souligné que le ministère des finances et de l’économie nationale, son ministère et celui de la décentralisation se sont associés pour ce projet. «Le ministère de l’économie et des finances a collaboré avec la banque mondiale pour mettre en place ce projet qui consiste à promouvoir l’émergence d’entreprises à Djibouti» a-t-elle indiqué.
Elle a par la suite fait part à ses interlocuteurs en majorité jeunes, qu’un programme similaire qui s’est déroulé dans plusieurs régions de Djibouti a permis la création de quelques 440 projets qui fonctionnent actuellement. «Les jeunes de Dikhil n’ont pas pu bénéficier du projet ‘‘PROPEJA’’, c’est la raison pour laquelle, nous débutons aujourd’hui, ce projet qui vous permettra de créer vos propres entreprises» a déclaré la ministre Mouna Osman avant d’exhorter les jeunes dikhilois à profiter de cette opportunité. Il convient de noter, que ce projet financé par la banque mondial à hauteur de 2 405 400 Dollars Américains se déroulera également dans les communes de Balbala et Boulaos de la capitale et dans les autres régions de l’intérieur du pays. Il permettra donc d’outiller les jeunes diplômés de l’ensemble du territoire national dans le domaine de la création de petites et moyennes entreprises. A noter également qu’il s’inscrit dans le cadre de la Vision 2035 de Djibouti et celui de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE).