La Banque mondiale a consenti mardi 20 mai dernier un financement sous forme de crédit concessionnel, d’un montant de 5,6 millions de dollars américains, au profit de la deuxième phase du projet de réduction de la pauvreté urbaine à Djibouti ville.
Le conseil des administrateurs du groupe de la Banque mondiale a approuvé mardi 20 mai dernier un crédit de 5,6 millions de dollars américains pour Djibouti destiné au Deuxième projet de réduction de la pauvreté urbaine (DUPREP II).
L’octroi de ce crédit concessionnel vise à soutenir le gouvernement dans sa volonté d’élargir l’accès aux services urbains de base dans l’un des quartiers les plus pauvres de la ville de Djibouti, Quartier 7 (Q7).
Le projet s’inscrit dans la droite ligne de la nouvelle stratégie de partenariat de la Banque pour Djibouti, annoncée en Mars dernier, qui s’attache à réduire la vulnérabilité de la population djiboutienne en améliorant les infrastructures et les services de base du pays.
En ciblant les groupes vulnérables, le projet veut mettre plus directement l’accent sur la résilience aux risques naturels et le développement de nouvelles opportunités en faveur d’activités génératrices de revenus.
« Les défis liés au développement urbain de Djibouti, pays urbanisé à 80 %, sont gigantesques. Une approche intégrée pour tacler le problème la pauvreté urbaine pourra déboucher sur la mise en place d’infrastructures et de services qui font actuellement défaut dans le Quartier 7 de la capitale, donner aux autorités les moyens de déployer leurs efforts à plus grande échelle et réduire la prolifération de bidonvilles à la périphérie de la ville »,indique Inger Andersen, vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Le projet cible les 25 000 habitants du Quartier 7, une zone exposée aux inondations et dans laquelle 70% des domiciles manquent des réseaux d’égouts. Ce quartier, le plus densément peuplé de la capitale, bénéficiera des améliorations apportées sur le plan de l’accès aux services de base, de la mobilité urbaine, de la gestion des inondations, des activités de développement communautaires et des perspectives d’emplois locaux.
DUPREP II s’appuie sur 30 ans d’engagement de la Banque dans le secteur urbain de Djibouti, et est le suivi du projet de réduction de la pauvreté urbaine qui a initié la transformation de Q7.
L’inclusion de la population du quartier dans le processus de mise à niveau de l’infrastructure locale et la création d’institutions locales seront des éléments clés du projet, avec un accent particulier sur l’inclusion des femmes.
Grâce à cette nouvelle opération, la Banque mondiale prolonge son soutien aux initiatives de gestion du risque de catastrophe mises en place par le gouvernement. Le projet prévoit en effet de réduire la vulnérabilité des résidents aux inondations et d’améliorer les infrastructures de façon à pouvoir accéder au quartier ou l’évacuer aux cas d’urgence.
En outre, le projet vise à bâtir les capacités institutionnelles en ce qui concerne l’urbanisme et le développement. Surtout, le projet aide à financer de multiples instruments de planification qui cibleront des zones en cours de développement ou qui le seront bientôt, afin de prévenir la formation de bidonvilles précaires.
Le portefeuille de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, comprend actuellement sept projets à Djibouti, d’une valeur de 57 millions de dollars, auxquels s’ajoutent trois projets financés par le biais de fonds fiduciaires, à hauteur de 11 millions.
Cet appui contribue à répondre aux besoins en matière de protection sociale, d’énergie, de développement des communautés rurales, de réduction de la pauvreté urbaine, d’éducation et de santé. Dans le cadre de la nouvelle stratégie de partenariat-pays annoncée en mars, l’IDA affectera 25 millions de dollars à de nouveaux programmes sur la période 2014-2017.