Dans le cadre du projet de réponse en développement aux impacts liés aux déplacements (DRDIP), financé par la Banque Mondiale, une délégation composée des cadres de l’ADDS et de l’ONARS s’est rendu du 12 au 19 février dernier, à Jigjiga, dans la région somalie de l’Ethiopie, pour un partage d’expérience axé dans le domaine de l’exécution du DRDIP, avec les institutions en charge dans cette région.
l’Autorité Intergouvernementale de Développement (IGAD), principale organisme en charge de la coordination du projet DRDIP dans les pays de la région
En vue de renforcer les capacités des agences et des institutions en charge de l’exécution du projet de réponse en développement aux impacts liés aux déplacements (DRDIP), financé par la Banque Mondiale, l’Autorité Intergouvernementale de Développement (IGAD), principale organisme en charge de la coordination du projet DRDIP dans les pays de la région, a mis en place un véritable programme, d’échanges d’expériences entre les différentes institutions en charge de l’exécution de ce projet d’envergure. Après Garissa du Kenya, l’Ouganda, Jigjiga a accueilli à son tour les délégations venues de Djibouti et de la Somalie.
La délégation Djiboutienne, conduite par le directeur général de l’agence djiboutienne de développement social (ADDS), Mahdi Mohamed Djama, a au cours de cette semaine d’échange d’expérience, sillonné les différentes localités de la région (Awbare, Kebribayah,… etc.), pour voir comment s’exécute ce projet sur le terrain. L’approche utilisée, dans le cadre de ce projet régional, se dénomme DCC (Développement conduit par la communauté). La communauté définit ses priorités et y contribue par un apport numéraire ou en nature de 5 à 10%. Elle lance ensuite, via son comité en charge des passations de marchés, les appels d’offres localement (ou régionalement à défaut d’offres suffisantes) et contracte avec les entreprises sélectionnées pour réaliser les infrastructures.
L’agence Djiboutienne applique cette approche dans le cadre du projet PITCH (cash transfert) en partenariat avec le MASS et partiellement dans le cadre de ces projets urbains à Djibouti et dans les régions mais aussi dans DRDIP.
«Nous avons été très impressionnés par l’appropriation du projet par la communauté » le directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama
A ‘‘Lafa Issé’’, ‘‘Awbarreh’’ et dans d’autres localités où notre délégation a été au cours de ce déplacement, «Nous avons été très impressionnés par l’appropriation du projet par la communauté » nous a fait part le directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama au cours d’un point de presse, dans son bureau sis le siège de son agence. « Du fait de sa contribution au projet et de son suivi dans l’exécution, la communauté s’approprie l’ouvrage et veille à son entretien » a-t-il ajouté. A titre d’exemple, l’eau provenant du nouveau forage est payante pour la communauté et son cheptel. L’argent, collecté localement par un membre de la communauté, est déposé dans un compte géré par la communauté est utilisé en vue d’assurer le bon fonctionnement et l’entretien de l’ouvrage.
«Nous avons appris beaucoup, malgré l’existence d’une très forte sécheresse dans cette région où les gens ont perdu beaucoup de cheptels. Nous avons été impressionnés par la gestion communautaire du peu d’eau qu’ils avaient» a conclu le directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama.
L’ADDS a de son côté partagé son expérience de la mise en œuvre de ce projet aux autorités locales et à l’équipe de projet. Du fait de la complexité du projet à Djibouti (électrification du village de Holl Holl, raccordement des cinq forages à Obock, etc), l’approche est différente bien que communautaire.
Nous sommes très en avance par rapport aux pays de la région.
En effet, bien que les besoins soient définis par la communauté, la mise en œuvre est faite par l’ADDS. Selon le Directeur de l’ADDS, cette différence d’approche s’explique par l’absence au niveau des autres pays de la région d’une « Agence de Développement ». Nous sommes très en avance par rapport aux pays de la région.
«Nous avons appris beaucoup, malgré l’existence d’une très forte sécheresse dans cette région où les gens ont perdu beaucoup de cheptels. Nous avons été impressionnés par la gestion communautaire du peu d’eau qu’ils avaient» a conclu le directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama.
Outre des entretiens avec les institutions de micro-finances privées et publiques, il est également à noter qu’au cours de ce voyage à Jigjiga, les membres de cette délégation ont été reçus par la ministre de renforcement des capacités et celui de la formation professionnelle et de l’employabilité. Lesquels sont très intéressés, selon le directeur général de l’ADDS, par la mise en place d’une agence de développement dans leur région qui a-t-il rappelé «n’existe ni au Kenya ni en Ethiopie, ni en Ouganda».
«D’ailleurs au cours de mon dernier voyage à Nairobi dans le cadre de ce projet, où j’avais rencontré plusieurs gouverneurs, ils étaient intéressés par la mise en place d’une agence comme la nôtre» a-t-il ajouté avant de remercier l’IGAD, pour avoir mis en place ce programme de renforcement des capacités dans le cadre du DRDIP, la banque mondiale pour son financement du régional DRDIP projet et son ministère de tutelle pour son soutien constant.
«L’ADDS appartenant à un réseau AFRICATIP, situé en Afrique de l’Ouest, a demandé à l’IGAD de continuer les échanges d’expérience en dehors de ce projet et ce afin de tissu un autre réseau régional» souligne Mahdi Mohamed Djama, directeur général à l’ADDS.