La salle de conférence du ministère de la ville, de l’urbanisme et de l’habitat a abrité hier matin une réunion du comité de pilotage des projets de développement urbain intégré II (PDUI2) et PDUI2bis. L’occasion a été pour l’Agence Djiboutienne de développement Social (ADDS) en charge de la mise en œuvre de ces projets d’importance capitale quant à l’améliorer les conditions de vie des habitants des quartiers Layabley et Moustiquaire de la commune de Balbala, de faire un état des réalisations.
La réunion du Comité de pilotage des projets PDUI2 et PDUI2 Bis s’est tenue hier matin dans la grande salle de réunion du ministère de la ville, de l’urbanisme et de l’habitat. Présidé par la ministre de ce département, Amina Abdi Aden et sa collègue des affaires sociales et des solidarités, Ouloufa Ismail Abdo, également maitre d’ouvrage, l’événement a vu la participation du ministre de l’économie et des finances, chargé de l’industrie, Ilyas Moussa Dawaleh, du ministre de l’intérieur, Saïd Nouh Hassan, de la ministre de la jeunesse et de la culture, Dr. Hibo Moumin Assoweh, la maire et le préfet de la ville, respectivement, Fatouma Awaleh Osman et Osman Bileh Guirreh, la directrice générale de l’Agence Française de Développement AFD, Helène Vidon, le président de la commune de Balbala, Idriss Bachir Kaourah, les Directeurs généraux de l’ADR, de l’ONEAD, de l’ADDS ainsi que des techniciens de différentes parties au programme.
Il s’agit ici pour l’Agence Djiboutienne de Développement Social, (ADDS), principal organisme chargé de la mise en œuvre de ces projets visant à améliorer les conditions de vie des habitants des quartiers Layabley et Moustiquaire de la commune de Balbala, de faire part aux responsables de différents parties prenantes, l’état des réalisations.
Financés par l’Agence Française de Développement sous forme de don de treize millions d’euros, ces projets permettent de restructurer une superficie de trois cents hectares des quartiers insalubres de ce secteur.
L’aménagement repose, selon les concepteurs de ces projets, « sur une cohérence d’ensemble par la prise en compte, de la nécessité d’assurer une bonne desserte du secteur en même temps que de garantir une continuité des réseaux routiers structurants, avec notamment une atténuation de la coupure entre quartiers géologique constituée par des oueds, du relèvement du taux d’équipements de base (routes, eau potable, électricité, …) du secteur qui actuellement est largement sous-équipé et ne satisfait pas à la demande de la population, de la densification progressive de la zone qui devrait rejoindre le niveau de densité de 200 habitants/ha existant dans la zone Est de Balbala et de la réponse en termes d’équipements de proximité (marché, brigade de gendarmerie, etc.) qu’il convient d’apporter pour satisfaire une population croissante, de la création d’espaces d’activités commerciales et artisanales pour aider à la création de richesse au niveau local et de la formation pour atténuer les effets du fort taux de chômage don’t souffre le secteur, de la création de polarités/centralités qui concentrent les services le long des axes majeurs de desserte du secteur afin de faciliter la mobilité et réduire les déplacements hors zone pour la recherche de ces services, de l’amélioration du cadre de vie avec l’aménagement d’espace récréatif et de détente qui favorisent la rencontre et l’appropriation des espaces publics par toutes les tranches d’âges ».
La commune de Balbala qui concentre en grande majorité des situations de pauvreté de la ville constitue à ce titre, la cible privilégiée de l’action publique pour le développement urbain.
De manière générale, la commune de Balbala qui concentre en grande majorité des situations de pauvreté de la ville constitue à ce titre, la cible privilégiée de l’action publique pour le développement urbain. Par ailleurs, il est à noter que ces projets s’intègrent parfaitement dans le Programme Zéro Bidonville lequel vise, entre autres objectifs, à réduire toutes formes de précarité infrastructurelle.
L’ordre du jour portait sur l’état d’avancement global des activités notamment sur le plan de restructuration de la zone et sur le dossier de consultation des entreprises qui exécuteront les travaux. Mais avant d’aborder ces deux aspects, le responsible de l’ADDS, en charge du dossier a rappelé brièvement les différentes composantes prévues : les infrastructures de base : voirie, adduction d’eau potable, éclairage public, des équipements de proximité tels que le centre de développement communautaire, la caserne de gendarmerie, des aires de jeux et de détente, des équipements marchands, des investissements immatériels comme la formation d’environ trois cents jeunes en vue d’une employabilité immédiate dans le cadre de l’exécution des travaux, la mise en place de fonds de développement pour financer quelque quarante sous projets identifiés par les associations de la zone et à vocation communautaire.
Emanuel a en outre fait part aux membres du comité de pilotage et les membres du gouvernement djiboutien l’autre volet important de ces projets, axés notamment dans le domaine du renforcement du tissu associatif des jeunes du secteur. En effet selon lui, «au-delà des aspects techniques, le renforcement des compétences et la promotion du développement de proximité font partie des activités prévues.
Concernant les réalisations, «les travaux de voirie ont démarré en septembre dernier en présence de plusieurs membres du Gouvernement et d’une délégation de Sénateurs français et l’achèvement est prévu pour septembre 2023» a déclaré Emmanuel alors chef de projet PDUI 2 et PDUI2 bis à l’ADDS,
Lequel a également donné des précisions sur l’état d’avancement concernant la construction des équipements collectifs dont notamment la caserne de la gendarmerie et le centre de développement communautaire, l’adduction d’eau potable confiée à l’ONEAD dont les travaux ont selon lui démarré.
«192 jeunes, à parité de genre presque égale, ont été formés dans plusieurs domaines. Une partie des ces jeunes fait déjà partie de l’équipe de réalisation des travaux et d’autres suivront au fur et à mesure de l’avancement du chantier et 17 sous projets communautaires sont achevés aussi et un deuxième appel à projets a été lancé récemment» a-t-il ajouté par la suite.
Rappelons que pour mettre en œuvre la totalité du programme d’aménagement de Balbala, le Gouvernement a introduit une demande de troisième financement de 8 millions d’euro auprès de l’AFD, dont la requête est en cours d’analyse.
Bien imprégné de l’état d’avancement de ces projets d’importance capitale quant à l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens du secteur de Hayabley et Moustiquaire de la commune de Balbala en termes de sécurité, de salubrité et de fonctionnalité des espaces publics, les membres du gouvernement, les cadres de l’Agence Française de Développement, la maire et le préfet de la ville ainsi que les autres responsables participant à la réunion ont félicité l’ADDS principal institution en charge de la mise en œuvre pour le pilotage coordonné et très inclusif axé dans le domaine du suivi de la réalisation des travaux.