« L’engagement qui lie le gouvernement au peuple Djiboutien, c’est de conduire ce pays et son peuple sur le chemin de la prospérité.Et sur ce chemin-là, il est également un devoir : celui de ne laisser personne sur le bord de la route. » (Extrait du discours de son excellence Monsieur Ismail Omar Guelleh).
Par cette ambition pour son peuple et son pays, le Président de la République posait les bases de l’action de son gouvernement dans la lutte contre la pauvreté. Cet engagement qui a abouti en 2007, par la mise en place de l’Initiative Nationale pour le Développement Social (INDS), cadre institutionnel englobant l’ensemble des stratégies nationales de lutte contre la pauvreté. C’est cette initiative qui fera ressortir la nécessité de la création d’un organe dédié à l’exécution du programme du développement ciblé, en faveur des populations vulnérables. Ce sera l’Agence Djiboutienne de Développement Social.
Créée par décret en 2007, l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS), loin de constituer un organe de remplacement de l’ADETIP, témoigne, de par les missions qui lui sont assignées, d’un tournant dans la conception et la structuration de la politique de développement du gouvernement : la mise en exergue de la dimensionsociale,décidée au plus haut niveau de l’Etat, dans tout projet de développement ; ce qui déterminera la nature des missions confiées à cette nouvelle entité qu’est l’ADDS.
Cette nouvelle institution, issue de la fusion de l’ADETIP et du FSD, témoigne d’une meilleure structuration du champ d’expression de l’action gouvernementale déterminée par le Président de la République depuis le lancement, en 2007, du projet de développement global INDS. Cette initiative intègre le principe de solidarité dans la stratégie globale du gouvernement. Elle oriente l’action du gouvernement dans son objectif de développement intégré et fixe l’axe des interventions priorisées des départements gouvernementaux et des missions dévolues à son organe d’exécution, l’ADDS.
« Le gouvernement n’admettra enfin jamais que la croissance économique ne profite pas à tous les compatriotes en particulier à ceux qui en ont le plus besoin, c’est-à-dire les ménages qui vivent dans la précarité ou encore les jeunes qui sont tétanisés par le fléau du chômage » (Extrait du discours du Président de la République, son Excellence Ismail Omar Guelleh – 27 juin 2008).
Les deux axes majeurs des missions confiées à l’ADDS seront ainsi la réduction de la pauvreté et la cohésion sociale, sous-tendues par le principe central de solidarité. La réduction de la pauvreté ira jusqu’à la mise en place de programmes de microfinance axé sur les produits financiers des populations vulnérables, c’est-à-dire ceux-là même dont la précarité ne permet pas le recours aux institutions financières classiques. Ce programme constitue l’un des actes majeurs de l’Agence et la cheville ouvrière de l’action du gouvernement en faveur du développement soutenable.Mais parce que la vulnérabilité est multiforme, et qu’elle se traduit dans le besoin de satisfaction de services sociaux de base (eau, électricité, santé, éducation) nécessaires à tout citoyen et, en particulier, des plus vulnérables, la réduction de la pauvreté ne peut se concevoir qu’à travers l’entreprise et la réalisation de programmes multisectoriels.
« La pauvreté reste l’une des priorités du Président Guelleh, nous tentons de l’enrayer grâce notamment au grand projet INDS dévoilé en 2007 et la création d’une agence pour le développement social. Dans les quartiers les plus pauvres nous avons mis en place des projets pilotes pour les ménages à faibles revenus. La lutte contre la pauvreté passe également par la construction de routes, le renforcement des infrastructures et l’énergie » Interview du Premier Ministre (J.A 22 janvier 11).
Cette approche multi sectorielle de la lutte contre la pauvreté, couplée à la mission de l’ADDS comme vecteur de cohésion sociale, se traduit par l’extension du domaine d’intervention de l’Agence et la diversité de ses activités.Ainsi, en plus de son programme orienté vers l’accès aux services financiers et non financiers destinés aux populations vulnérables, l’ADDS exécute des projets et programmes qui tournent autour de :
- la construction d’infrastructures sociales de base,la mise à disposition d’équipements lourds et l’accès aux services sociaux de base;
- l’accès aux activités de développement communautaire locales et régionales;
- le renforcement des capacités des acteurs au développement;
- les projets de filets sociaux de sécurité;
- l’employabilité des jeunes et le développement de l’artisanat;
- le développement du secteur de la microfinance.
Autant de missions qui se traduisent pour l’ADDS par la conception et la mise en place de projets pertinents tels que :
- le Projet Régional avec des composantes en infrastructures (centres de santé, collèges et lycées, réseaux d’eau et d’électricité, locaux communautaires, casernes de pompiers, etc.), la promotion des AGR pour les jeunes et les femmes et l’appui aux périmètres agricoles existants ;
- le Projet d’Appui aux Infrastructures socio-économiques et à la promotion des activités économiques dans les régions (gare routière, abattoir, centre d’autonomisation des femmes, voirie, casernes de pompier, extension du Boulevard Assamo, voirie, CDC, brigade de gendarmerie, marchés, etc.) ;
- le Projet Intégré de Transferts Monétaires et de Renforcement du Capital Humain (en co-exécution avec le Ministère des Affaires Sociales) ;
- le Projet de Formation des Jeunes à l’Emploi (en co-exécution avec le Centre de Leadership et d’Entreprenariat) ;
- le Projet d’Appui à l’Entreprenariat des Réfugiés ;
- le Projet Réponse en Développement aux Impacts liés aux Déplacements (DRDIP) ;
- le Filet social (avec des activités de nutrition communautaire et de transfert de revenus à court terme à travers des projets de travaux d’intérêt public, des services communautaires;
- la Promotion de l’Emploi des Jeunes et de l’Artisanat (PROPEJA)
- les Projets de Développement Urbain Intégré (PDUI 2 et PDUI 2 bis)
- le Projet de Réduction de la Pauvreté Urbaine (PREPUD 2).
La complémentarité de l’ensemble de ces projets, de nature et d’étendue diverses, témoigne de la pertinence des choix stratégiques adoptés par le gouvernement dans sa politique de développement durable. Par ailleurs, le succès reconnu par la majorité des partenaires et des bailleurs de fond de l’Agence, au travers des réalisations opérées et des résultats enregistrés dans la majorité des projets menés sur le terrain, confère à l’ADDS un statut d’utilité publique incontestable.
Mais ne nous y trompons pas, les réussites engrangées ne sont nullement le fruit d’un hasard bienvenu. C’est, en premier le résultat d’un choix politique judicieux et avisé d’un président porteur d’une ambition pour un pays, de l’effort et l’engagement des membres du gouvernement, et en particulier de celui de tutelle de l’ADDS, du soutien et de la coopération des partenaires financiers (BM, AFD, BAD, CR, etc.)
Mais c’est aussi, outre celle d’un professionnalisme rigoureux, le résultat d’une innovation déterminante dans l’approche des problématiques liés à la paupérisation, à l’entreprise et à l’exécution de chacun des programmes, ainsi qu’un suivi et une évaluation minutieuse de ces derniers. Une démarche et une méthodologie qui, in fine,confère à l’ADDS, une expertise reconnue dans le domaine.
Si l’ADDS est au demeurant l’une des structures gouvernementales la plus connue des djiboutiens ce n’est pas seulement en raison du fait qu’elle intervient et opère sur l’ensemble du territoire national et jusqu’aux coins les plus reculés des régions du pays ; ce n’est pas non plus en raison de la diversité de ses programmes d’activités qui touchent presque à tous les secteurs socio-économiques.
Si l’ADDS est si familière aux citoyens de toutes classes, c’est en premier lieu grâce à ses multiples réalisations dont nombre d’entre eux ont un impact direct sur leur environnement ou dans leurs conditions de vie : routes, éclairage, santé, éducation, emploi, etc.