Pour une meilleure connaissance des migrants
La salle de réunion du palais du peuple a abrité dimanche l’ouverture d’une formation de deux jours sur la collecte et les connexions de données entre les différentes institutions. Organisée par l’organisation internationale pour les migrations (OIM) en étroite collaboration avec le Ministère de l’Intérieur, cette formation avait pour but de définir les profils des migrants qui transitent dans notre pays, et la fiabilité des données relatives à la migration.
De par sa position géographique, la République de Djibouti demeure une destination de transit pour un grand nombre de migrants désireux de gagner les pays de la péninsule arabique. Ce phénomène de migration irrégulier touche également une partie de la jeunesse djiboutienne en quête d’un avenir meilleur.
Or, l’absence de chiffres sur les Djiboutiens candidats à la migration irrégulière ou les émigrés pose problème. D’où l’importance que revêtent la collecte et le partage de données sur la migration régulière et irrégulière.
La question était au cœur de la formation que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisée du dimanche 1er au lundi 2 octobre 2017 au palais du peuple. Et ce, faut-il ajouter, en étroite collaboration avec le Ministère de l’Intérieur. La formation était animée par deux consultants internationaux, en l’occurrence Michel Poulain et Anne Herm.
Les participants étaient issus de plusieurs départements ministériels tels que le ministère de l’intérieur, le ministère du travail chargé de la réforme de l’administration, le ministère de la femme et de la famille, le secrétariat d’état aux affaires sociales, l’ADDS, la DISED, la Police nationale, mais aussi l’Armée nationale, la Gendarmerie, les Garde-côtes …
Durant ces deux jours, les formateurs et apprenants ont soulevé les conditions d’une gestion optimale des données sur la migration régulière et irrégulière et d’un meilleur partage de ces informations entre les institutions concernées. Les uns et les autres ont passé au crible les sources des données statistiques et administratives sur la migration internationale. Ils se sont en outre penchés sur l’impact des données disponibles à Djibouti pour décrire la migration internationale et les populations d’origine étrangère.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Renforcement des capacités du Gouvernement de Djibouti pour mieux recueillir et analyser les données et statistiques sur les migrations ». Ce projet a débuté au mois de novembre 2016 et concerne les collectes de données sur les flux migratoires et les profils des migrants.
N. Kadassiya