Dimanche 28 mars dernier au palais du peuple, la caisse populaire d’épargne et de crédit (CPEC) a tenu une assemblée générale extraordinaire. Deux à trois mille adhérents y ont pris part aux travaux de cette rencontre décisive pour le devenir de l’institution de micro finance selon les organisateurs. Les membres de son conseil d’administration ont fait des exposés sur les points à l’ordre du jour.
Citons le bilan des activités de la caisse et l’examen des comptes de l’année écoulée. Au cours des débats de cette journée, les intervenants ont successivement évoqué le projet de fusion de la caisse populaire d’épargne et de crédit (CPEC) et de la caisse nationale d’épargne et de crédit (CNEC).
C’est hier au tour de la seconde institution de micro finance d’organiser son assemblée générale extraordinaire dans la même salle de conférence. Ses principaux responsables ont défendu le bilan des activités et le rapport des comptes de la caisse nationale pour l’exercice 2009 devant quelques mille membres présents sur place.
Les uns ont dévoilé aux autres la fusion prochaine des deux caisses d’épargne qui ont pignon sur rue ces dernières années. Le projet de fusion tant annoncé découle en premier lieu d’une volonté manifeste du gouvernement. Celui-ci semble primordial aux yeux des connaisseurs du dossier. « Car la future entité, issue de la fusion de deux acteurs institutionnels de la micro finance, serait en mesure de résister à la concurrence des banques commerciales classiques de la place » avertissent-ils en chœur.
C’est dans cette optique que les deux conseils d’administration de la CPEC et de la CNEC s’apprêtent à mettre en place une seule grande caisse d’épargne et de crédit. Au terme de leur fusion inéluctable, des sources concordantes tablent d’ores et déjà sur un nombre de 10 000 adhérents qui devrait favoriser l’autofinancement de la future grande caisse d’épargne.
Rappelons que la CPEC, une coopérative née de la volonté créative de quelque 800 femmes issues du milieu associatif, a démarré ses activités en janvier 2009 avec une première ligne de financement de 150 millions de FD, soit environ 848 000 dollars US, accordée par l’Agence djiboutienne de développement social (ADDS). Au cours des cinq prochaines années, la CPEC envisage d’offrir à sa clientèle une large gamme de services portant sur les crédits à l’équipement et à l’habitat, ainsi que sur l’assurance maladie à Djibouti-ville et dans les cinq régions de l’intérieur.
Grâce à la Banque africaine de développement (BAD), principal bailleur de fonds dans la micro-finance à Djibouti, et à l’appui technique et financier de l’ADDS, la CPEC compte aujourd’hui 4486 membres, dont 3557 femmes.
Depuis sa mise en service, le 16 septembre 2008, la CPEC a accordé aux bénéficiaires plus de 256 millions de nos francs, sous forme de micro-crédits, qui ont été remboursés presque intégralement.