L’avenir serait-il au dessalement d’eau de mer à Djibouti ? L’option s’impose de facto avec la raréfaction de la ressource qui sévit en milieux urbain et rural au présent. Un pas significatif est franchi à ce propos suite au démarrage officiel des activités de l’unité de dessalement d’eau de mer dans la localité obockoise de Khor Angar.
L’évènement témoigne d’une volonté manifeste du gouvernement de doter les autres régions côtières d’appareils productifs semblables pour mieux éloigner le spectre de la soif qui menace les populations citadines et communautés pastorales du pays.
Première du genre, l’ouverture des portes de l’usine de dessalement de Khor Angar nous conforte dans le bien-fondé de l’accord cadre que le ministère de tutelle et le groupement, formé par une entreprise canadienne et deux sociétés financières koweitiennes, ont entériné au début de juillet 2008.
Il s’agit surtout d’une convention de concession qui stipule la conception et la construction d’une usine de dessalement d’eau de mer sur un site de Doraleh. L’exploitation aussi de la future entité qui devrait produire un débit de 100 000 mètres cube d’eau potable par jour suivant les projections des parties prenantes. Mieux, le consortium koweïto-canadien devrait injecter un investissement, de l’ordre de cent vingt millions d’Euros, dans la réalisation de ce chantier d’envergure.
Son aboutissement est prévu vers la fin de l’année 2010 sauf retard des travaux selon des sources crédibles. Au-delà de cette date butoir, il appartient au futur concessionnaire de mettre sur pied une société d’exploitation censée fournir de l’eau dessalée à l’ONEAD. Ensuite, l’opérateur national de l’eau se chargera de redistribuer la production quotidienne de la ressource vitale aux usagers de la capitale. Le partenariat en question est de type BOT selon le jargon des professionnels. Après Khor Angar, Doraleh devrait prochainement abriter la seconde usine de dessalement d’eau de mer du pays.