La secrétaire d’Etat, chargée des Affaires Sociales, Mouna Osman Aden, s’est rendue lundi dernier sur les hauteurs de la ville d’Arta, chef-lieu de la région éponyme. Et ce, faut-il préciser, en compagnie de plusieurs de ses collègues du gouvernement, des députés de la région, des cadres supérieurs de son cabinet ministériel et de l’agence djiboutienne de développement social (ADDS).
La délégation ministérielle comprenait la ministre de la Femme et la Famille, Moumina Houmed Hassan, le ministre de l’Education Nationale et la Formation Professionnelle,Moustapha Mohamed Mahamoud, le ministre de la Santé, Djama Elmi Okieh, le ministre délégué à la Décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis.
Dès leur arrivée sur place, les acteurs de l’Exécutif ont été accueillis par le préfet de la région, Abdillahi Darar Okieh, et le président du conseil régional, Omar Djama Odowa. La venue des visiteurs de marque s’inscrivait dans la continuité de la vaste compagne de sensibilisation et d’information que la secrétaire d’Etat, chargée des Affaires Sociales, avait menée quelques semaines plus tôt auprès des bénéficiaires de la caisse populaire d’épargne et de crédit(CPEC) dans la capitale. Mme Mouna Osman Aden et ses collègues du gouvernement ont tenu une réunion de concertation avec des porte-voix de la gent féminine locale au siège du conseil régional d’Arta.
La rencontre a été ponctuée d’échanges interactifs autour de divers sujets d’intérêt commun, dont les microcrédits. Des femmes, représentatives de la clientèle majoritaire de la CPEC d’Arta, ont successivement mis en exergue les changements positifs introduits par la démocratisation de l’accès aux services de la micro finance dans leur vie. Les unes et les autres ont émis une série de doléances sur l’accélération du processus d’autonomisation financière des franges vulnérables de leur collectivité territoriale. En ce sens, elles ont défendu la pertinence d’une révision à la hausse des montants des prêts octroyés par les institutions de micro finance(IMF). Avec comme arguments de poids l’ambition commune des bénéficiaires de la CPEC d’Arta qui est de se lancer dans des activités lucratives, nécessiteuses des ressources financières conséquentes, et leur capacité de remboursement devenue plus forte au fil du temps.
De telles attentes mettent en évidence le rôle crucial des IMF dans la lutte contre la pauvreté. Notons au passage que ces leviers de financements proposent un ensemble de services d’accompagnement qui visent à faciliter la création d’activités génératrices de revenus, améliorer l’inclusion économique et financière des ménages pauvres, et favoriser le développement local via l’exploitation des potentialités réelles des secteurs de l’artisanat, du commerce, des mines, de la pêche, et du tourisme dans chacune des régions du pays.
Rappelons également que l’accès aux micros crédits des CPEC permet aux clientes, membres de groupes solidaires, de tirer de leurs activités commerciales des sources de revenus mais aussi de les développer. Ce faisant, elles contribuent au bien-être de leurs familles en matière d’éducation, de prise en charge des soins de santé, et de sécurité alimentaire. Autant de réalités qui consacrent la convergence des priorités de la micro finance avec celles des différents programmes exécutés par l’ADDS dans la région d’Arta. Citons notamment l’ASERI (programme d’aide aux étudiants de l’Université issus des régions de l’intérieur), le PNSF (programme de bourses pour les enfants scolarisés des familles les plus démunies), le PARISER (programme d’appui à la réalisation d’infrastructures dans les 5 régions de l’intérieur), et le PROPEJA (programme de promotion de l’emploie des jeunes et de l’artisanat). Toujours est-il que les jeunes bénéficiaires du PROPEJA peuvent accéder aux prêts de la micro finance.
Le constat explique assez les ouvertures prochaines des portes d’antennes du Secrétariat d’Etat, chargée des Affaires Sociales(SEAS), dans les régions de l’intérieur. Des services déconcentrés où les usagers seront informés sur les raisons d’être et les objectifs des projets mis en œuvre par le SEAS. D’ailleurs, Mme Mouna Osman Aden l’a annoncé devant l’assistance réunie lundi dernier au siège du conseil régional d’Arta. Elle a assuré l’auditoire de la pleine disponibilité des compétences de son cabinet ministériel et de la sienne dans la couverture des besoins les plus pressants des personnes nécessiteuses de la région. Elle a, en outre, appelé les administrés d’Arta à rester solidaire dans la poursuite du processus de développement local.
Ultime signal fort : la secrétaire d’Etat, chargée des affaires Sociales, a pris part au déroulement de la cérémonie de pose de la première pierre d’une garderie. Une fois mise en service, l’école maternelle sera placée sous la tutelle du Ministère de la Femme et la Famille.
La journée s’est clôturée par un déjeuner dans l’école hôtelière d’Arta.