Une alternative au chômage des jeunes
Une foire aux petits métiers s’est ouverte hier dans la grande cour des locaux de l’UNFD. Plus d’une dizaine de professionnels et des institutions publiques proposent leurs savoir-faire dans des métiers allant de la cuisine et restauration, à la mécanique auto en passant par la broderie ou l’artisanat. Le Secrétariat d’Etat chargé de la Solidarité Nationale qui organise l’évènement s’est associé avec le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle ainsi que le Ministère du Travail Chargé de la Réforme de l’Administration.
Briser les chaînes de la misère et favoriser la réinsertion sociale des couches les plus précaires.
C’est là un enjeu majeur inscrit au cœur du projet de société défendu par le gouvernement.
Le Secrétariat d’Etat chargé de la Solidarité Nationale qui en est le fer de lance ne ménage aucun effort pour redonner une chance aux plus défavorisés.
Solidarité d’abord mais aussi réinsertion sociale à travers le travail dont notamment les fameuses activités génératrices de revenus.
La thématique retenue cette année pour la Semaine Nationale de la Solidarité est assez révélatrice en la matière « Créer des opportunités pour sortir de la pauvreté… » C’est bien dans cette optique qu’il faut inscrire la ‘Foire aux Petits Métiers’ qui s’est ouverte hier dans les locaux de l’UNFD.
La revalorisation des petits métiers devra désormais servir de clé de voûte dans la stratégie de lutte contre le chômage et par extension la pauvreté.
Un choix largement approuvé par les professionnels de la place qui y ont immédiatement souscrit.
Quant aux institutions publiques de formation professionnelle, elles y voient la voie du salut pour leurs élèves et apprenants car cela leur assure des débouchés professionnels certains.
…Des stands rivalisant d’ingéniosité
La manifestation a tenu toutes ses promesses, c’est le moins que l’on puisse dire puisque, à l’occasion de son ouverture, plus d’une dizaine d’institutions issues d’horizons divers ont exposé leur savoir-faire et leurs produits.
A commencer par le lycée Industriel et Commercial qui a introduit et présenté, outre quelques-uns des ouvrages conçus dans les filières de formation traditionnelle comme la mécanique industrielle ou l’électricité et les sanitaires, les énergies renouvelables exploitant les nouvelles technologies.
Ce fut le cas avec les panneaux solaires, ou les mécaniques basées sur les hautes technologies dont les formations devront débuter dans le courant de l’année.
Autres établissements sous tutelle du MENFOP, département coorganisateur de l’évènement, le Centre de Formation Professionnelle des Adultes (CFPA) et l’Ecole Ménagère de Boulaos.
Ces deux établissements emblématiques de la formation professionnelle ont montré chacun un aperçu des formations et des compétences qu’ils proposent.
Dans un registre légèrement différent, le Centre de Formation de Balbala, l’UNFD et le Centre de Protection de l’Enfant ont plutôt mis l’accent sur les métiers de la cuisine, la coiffure, la broderie ou la haute couture.
Des confiseries et des pâtisseries bien assorties, des toiles ou des habits de prêt-à-porter ainsi que des poteries et divers articles d’artisanat ont meublés les stands de ces trois centres de formation.
L’Auto-école Zaki aura peut-être défrayé la chronique avec l’exposition de ses bulldozers et ses engins de génie mécanique qui ont occupé pas mal d’espace dans la foire.
Il est à souligner que cette autoécole a été associée au projet de recyclage de plusieurs dizaines de Dockers dans le cadre d’un projet mis en œuvre par l’ADDS.
La grande nouveauté fut incontestablement la présence de deux institutions financières, en l’occurrence le Fonds de Développement Economique de Djibouti (FDED) et la Caisse Populaire d’Epargne et de Crédit (CPEC) qui ont proposé lors de cette manifestation les différentes sortes de produits financiers destinés à accompagner les jeunes entrepreneurs désireux de se lancer dans les affaires.
Il faut dire que des fonds spéciaux « jeunes entrepreneurs » sont disponibles au FDED tandis que la CPEC propose le Micro Crédit pour financer des microprojets reconnus comme porteurs ou des activités génératrices de revenus.
Un travail collectif et des actions menées en synergie…
A leur arrivée, la Secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale, Zahra Youssouf Kayad et son collègue en charge du MENFOP, M. Moussa Ahmed Hassan, ont visité un à un les différents stands et reçu toutes les explications connexes.
Visiblement ravis de la forte affluence que l’évènement avait suscitée, les deux personnalités ont engagé une longue discussion avec les professionnels de la place qui avaient convergé sur les lieux.
Dans une démarche d’explication et de sensibilisation sur l’importance des petits métiers et de l’engagement indispensable des opérateurs et des entités économiques pour accompagner le système de formation professionnelle, les deux membres du gouvernement ont mis l’accent sur les possibilités de partenariat entre les entreprises et les ministères ou encore les formations par alternance Ecole/Entreprise pour parfaire l’acquisition des compétences des jeunes apprenants.
Un partenariat gagnant/gagnant pour les deux parties puisqu’il permet de résorber le chômage et donner plus de compétitivité aux entreprises.
Autre point de discussions, la possibilité à l’avenir d’engager des clauses dans les contrats de marchés publics où des contraintes comme l’engagement de jeunes stagiaires dans leurs sociétés seraient demandées aux entreprises soumissionnaires à des marchés publics.
Dans le même esprit, des classifications seraient envisagées afin de regrouper les entreprises par famille de métiers et par Chiffres d’Affaires afin de donner une chance aux plus petites entreprises et aux débutants de pouvoir décrocher des marchés publics dont les montants seraient indexés sur leurs chiffres d’affaires.
Autant d’axes de travail que les chefs d’entreprise ont semblé acquiescer et appeler de leurs vœux.
Comprendre la nouvelle stratégie…