Les animateurs de l’atelier de samedi dernier au palais du peuple ont sensibilisé les participants sur la nécessaire adoption d’un modèle intégré de micro finance islamique. Il s’agit par ce biais de mutualiser et d’harmoniser les initiatives des acteurs du secteur vers un but commun, celui qui est d’améliorer les conditions de vie des populations vulnérables.
Sous l’égide du Secrétariat d’Etat à la Solidarité Nationale, un atelier sur la micro finance islamique s’est tenu samedi dernier au palais du peuple. La rencontre a regroupé sur place le directeur de la micro finance au sein de l’Agence djiboutienne de développement social(ADDS), Abdallah Houmed Mohamed, le représentant de la Banque Centrale de Djibouti, le consultant spécialisé en micro finance islamique, Mansour Faye, et un bon nombre de professionnels issus de divers horizons.
Les animateurs de l’atelier ont sensibilisé les participants sur la nécessaire adoption d’un modèle intégré de micro finance islamique. Il s’agit par ce biais de mutualiser et d’harmoniser les initiatives des acteurs du secteur vers un but commun, celui qui est d’améliorer les conditions de vie des populations vulnérables.
Comme l’a rappelé le consultant Mansour Faye, la micro finance islamique est conçue comme un ensemble d’accompagnement en vue de promouvoir une inclusion financière, économique, et sociale des clientèles potentielles longtemps exclues du système bancaire classique.
En clair, il importe de soutenir les activités génératrices de revenus au profit des populations pauvres et de favoriser le développement de secteurs d’activités en partant des opportunités du pays (Pêche, mines, commerce, artisanat, services).
C’est du moins le rôle dévolu au secteur de la finance islamique qui répond au besoin d’éthique des clients djiboutiens, soucieux de respecter les principes de la charia islamique. En effet, la finance islamique est fondée sur cinq principes dont les interdictions de prise d’intérêt, de l’incertitude liés aux spéculations et des actifs illicites comme l’alcool, les jeux de hasards ou le tabac, tous prohibés par la Charia. Elle repose sur le partage des pertes et profits, et l’existence d’un actif sous- jacent. Elle n’exige aucune garantie en revanche et se consacre exclusivement aux besoins vitaux du pays.
Contrairement aux financements classiques, la finance islamique ne pratique pas des méthodes spéculatives et ne propose pas non plus des prises d’intérêts pour rémunérer les prêts. Les banques islamiques ont recours à d’autres leviers pour se faire rémunérer. C’est le cas de le dire pour l’unité de micro finance de Balbala. Depuis son lancement officiel au mois de novembre 2012, l’entité a permis de sensibiliser 1000 personnes, identifier 235 projets, financer à ce jour 146 projets dont 104 pour des femmes. Tous ces produits sont subventionnés en partie par l’ADDS pour fidéliser la clientèle potentielle de la caisse populaire d’épargne et de crédit mais avant tout dépasser le stade de l’assistanat chez les promoteurs des micros projets.
Sadik