Former les personnes agissant en matière de micro-finance au sein de la CPEC, en vue d’améliorer les services rendus aux bénéficiaires de la caisse populaire d’épargne et de crédit. C’est l’objectif visé en finalité dans l’initiative de formation organisée par le Secrétariat d’Etat à la Solidarité nationale, avec l’appui de la Banque centrale de Djibouti.
Le Secrétariat d’Etat à la Solidarité nationale, en collaboration avec la Banque centrale de Djibouti, a organisé hier au palais du peuple une session de formation sur la gouvernance des institutions de micro-finance. Une formation au profit des personnes agissantes au sein des Caisses populaires d’épargnes et de crédits (CPEC) existant dans l’ensemble du pays.
La session officielle de lancement de cette formation, qui durera quatre jours d’affilée, s’est déroulée en présence d’importantes personnalités dont le directeur de l’ADDS, Mahdi Djama Mohamed, le directeur de la micro-finance de la CPEC, Abdallah Houmed Mohamed, l’expert assistant et consultant pour le développement, Mansour Ndiaye, les responsables des Caisses populaires du sud et du nord, MM. Mahad Houssein et Ali Moukoula ainsi que le membres des CPEC qui sont au nombre de 25 au total.
« L’instauration de la micro finance comme nouveau secteur d’activités est à l’image de la création de n’importe quel secteur entrepreneurial. Le secteur naissant de la micro finance connaît un certain succès et doit maintenant s’institutionnaliser. Il lui faut pour cela surmonter les obstacles auxquels se heurtent toutes les petites entreprises en expansion. Il s’agit des questions de pouvoir, de contrôle et de transparence, mais aussi des difficultés de trésorerie.
Ces problèmes étant communs aux secteurs naissants du monde entier, il est utile d’examiner l’évolution type de ces secteurs au fur et à mesure de leur maturation », a déclaré à cette occasion le directeur de l’Agence djiboutienne de développement social (ADDS), Mahdi Djama Mohamed, expliquant à cet effet les tenants et les aboutissants de cette initiative de formation.
Notons au passage qu’un travail en amont a déjà été accompli dans l’objectif de développement de la micro-finance dans le pays. En ce sens, au cours de cette semaine, il fut notamment question de finaliser les assemblées générales ordinaires de la CPEC, tant à Djibouti ville que les régions de l’intérieur au sud et au Nord, avec pour objectifs de renouveler les organes dirigeants des caisses de micro-finance, de valider les rapports d’activités et surtout les règlements intérieurs, c’est-à-dire le statut de fonctionnement de ces banques de crédits.
« Lors de l’assisse de l’assemblée générale de la CPEC, la présence du Premier Ministre a témoigné de l’engagement du gouvernement dans l’initiative de développement national impulsée par Son excellence le président de la République, M. Ismail Omar Guelleh.
Dans cette stratégie nationale, il est question de mettre en place diverses activités, telle la formation pour la gouvernance des institutions de la micro finance », a souligné de son coté le directeur de la micro-finance, Abdallah Houmed Mohamed.
« Dans le même contexte, d’autres formations vont suivre très bientôt en termes de renforcement des capacités, de comptabilité, de gestion des crédits, d’analyse financière et d’analyse de performance des institutions de micro finance. Ceci a été mis en place pour le développement de la micro finance », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, M. Abdallah Houmed a tenu à informer que « la CPEC va mettre des produits financiers pour les jeunes et pour les femmes, mais aussi elle va développer les artisanats, les secteurs primaire, secondaire et tertiaire. Pour tous les corps de métier, des produits seront adaptés et permettront de mieux orienter le secteur de la finance, en vue du développement économique de notre pays. »
Qu’est-ce qu’est la micro finance au fait ? La micro finance est un ensemble de produits de services financiers qui regroupent le micro -crédit, la micro -épargne, la micro -assurance et le transfert d’argent à travers la CPEC (bientôt à Djibouti), ainsi que le transfert d’argent par téléphone portable au niveau national.
La micro-finance, enfin, a été mise en place pour le développement socio économique du pays, afin de permettre à toutes les personnes n’ayant pas accès aux services bancaires d’avoir un compte d’épargne et de gérer ses revenus.