Projet de réduction de la pauvreté urbaine et programme pilote sur l’emploi et le développement humain
La semaine de la solidarité nationale a coïncidé avec la clôture de deux chantiers d’envergure. Le premier projet était axé sur les filets sociaux de sécurité. Il est financé à hauteur de 3,6 millions dollars américains par le Fonds japonais de développement social et administré par la Banque mondiale.Le second projet portait sur la réduction de la pauvreté urbaine au Quartier 7 de Djibouti-ville. La Banque mondiale l’a financé pour un montant de 5,6 millions de dollars américains.
Le projet de réduction de la pauvreté urbaine et le programme pilote sur l’emploi et le développement humain se sont officiellement clôturés dimanche dernier au palais du peuple de notre capitale.
Un double épilogue qui y est intervenu dans le cadre de la semaine de la solidarité nationale. La cérémonie de clôture s’est tenue sous l’égide de la secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale, Zahra Youssouf Kayad.
L’événement a vu la participation de la représentante-résidente de la Banque mondiale à Djibouti, Homa- Zahra Fotouhi, le maire de Djibouti-ville, Houssein Abdillahi Kayad, les présidents respectifs des communes de Ras Dika, de Boulaos et de Balbala, les présidents des conseils régionaux, des responsables des préfectures, des responsables de l’agence djiboutienne de développement social(ADDS), des représentants de différents ministères sectoriels, des acteurs de la société civile, des porte-voix des populations bénéficiaires des deux projets.
Après les mots de bienvenue des élus locaux de Ras Dika, Boulaos et Balbala ; les managers de l’ADDS ont, à tour de rôle, présenté les objectifs de ces chantiers. Les résultats aussi qui ont été atteints dans la mise en œuvre des deux projets.
Le premier projet était axé sur les filets sociaux de sécurité. Il est financé à hauteur de 3,6 millions dollars américains par le Fonds japonais de développement social et administré par la Banque mondiale.
L’ADDS en était le principal maître d’œuvre et jouissait de la collaboration des organisations non gouvernementales d’utilité publique comme l’UNFD et EVA pour ne citer que celles-là.
La raison d’être du dit-projet était la prévention de la malnutrition infantile et maternelle et la création d’emplois temporaires au profit des ménages vulnérables.
Les zones cibles étaient la localité de Damerjog dans la région d’Arta, plusieurs quartiers populaires de Balbala et celui d’Arhiba dans la capitale, le village d’Adailou dans la région de Tadjourah, les chefs-lieux des régions de Dikhil et d’Obock.
Chiffres à l’appui, 6207 ménages étaient parties prenantes des séances de sensibilisation sur la prévention de la malnutrition. Tandis que 4650 foyers ont bénéficié des activités à haute intensité de main d’œuvre. Passons.
Le second projet portait sur la réduction de la pauvreté urbaine au Quartier 7. La Banque mondiale l’a financé pour un montant de 5,6 millions de dollars américains.
En termes de réalisations, plusieurs équipements sociaux ont été construits au Quartier 7, l’un des plus peuplés de la capitale.
Citons notamment un centre de développement communautaire, un centre de santé, un terrain de foot, un terrain omnisport, des voies pavées, et des routes en bitume.
Des réalisations tangibles auxquelles s’ajoutent des activités d’appui au titre de la refondation du capital humain telles que des offres de formation professionnelles aux jeunes déscolarisés et des formations propices au renforcement de capacités des associations locales.
Le tout a été rendu possible grâce au sens de l’engagement des populations bénéficiaires. La secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale l’a rappelé devant l’assistance réunie dimanche dernier au palais du peuple.
Mme. Zahra Youssouf Kayad a affirmé que le premier projet des filets sociaux de sécurité s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de la protection sociale, initiée par le président de la République, M. Ismaïl Omar Guelleh.
En totale conformité avec la feuille de route du gouvernement, le Secrétariat d’Etat à la Solidarité Nationale a développé une stratégie nationale de protection sociale, axée sur les filets sociaux de sécurité en 2012 et une meilleure coordination des actions des différents intervenants dans ce domaine.
La priorité du chef de l’Etat et de son gouvernement est de faire par ce biais de notre pays une contrée économiquement viable et socialement équitable.
La secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale a par ailleurs remercié l’ensemble de participants de la rencontre de dimanche dernier pour leur collaboration active. Car ils ont énormément contribué au succès des projets en question.
Elle a également adressé des remerciements appuyés au Ministère de l’Habitat, l’Urbanisme et l’Environnement et au Secrétariat d’Etat au Logement pour leur appui sans lequel le projet de réduction de la pauvreté urbaine au Quartier 7 n’aurait pu aboutir.
Mme Zahra Youssouf Kayad a, en outre, exhorté les collectivités locales et la population de différents quartiers bénéficiaires à préserver la qualité des équipements sociaux mis à leur disposition.
De son côté, la représentante-résidente de la Banque mondiale a déclaré que le plus ancien de deux projets, à savoir le projet de réduction de la pauvreté urbaine à Djibouti, communément connu sous l’appellation de PREPUD a débuté en 2008.
Ce projet faisait partie d’une assistance des bailleurs de fonds désireux d’appuyer le gouvernement de Djibouti à augmenter l’accès de la population aux infrastructures sociales de base, notamment dans le cadre de l’initiative nationale de Développement Social (l’INDS).
Parmi cette intervention coordonnée pour lutter contre la pauvreté, le projet de la Banque mondiale visait le plus grand quartier de Djibouti-ville, le quartier Q7.
« Je suis très contente de l’ensemble des infrastructures et des activités sociales qui ont pu être réalisés avec une enveloppe totale de 5,9 millions de dollars américains, financée par l’IDA qui est le guichet du Groupe de la Banque mondiale destiné aux pays pauvres », a indiqué en substance Mme. Homa-Zahra Fotouhi.
A l’entendre, la Banque mondiale reste engagée dans la lutte contre la pauvreté en République de Djibouti. « Je réitère aujourd’hui le soutien de la banque mondiale au gouvernement de Djibouti pour atteindre les objectifs nationaux de développement économique et social dans l’optique d’une prospérité partagée », a-t-elle martelé avec insistance dimanche dernier au palais du peuple.
Mohamed Chakib