Il était question jeudi dernier d’électrification rurale au palais du peuple. La problématique est transversale. Elle a alimenté les débats entre les participants de l’atelier organisé par l’ADDS sous l’égide du Secrétariat d’Etat à La Solidarité Nationale.
La secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale, Zahra Youssouf Kayad, a présidé jeudi dernier au palais du peuple un atelier de restitution de l’étude sur le plan de mise en œuvre de l’électrification rurale par énergie solaire.
La rencontre a regroupé sur place des compétences issues de divers horizons professionnels. Citons, entre autres, le directeur général de l’agence djiboutienne de Développement Social(ADDS), Mahdi Mohamed Djama, le secrétaire général du Ministère de l’Energie, chargé des Ressources Naturelles, Aboubaker Houssein Doualeh, la représentante-résidente de la Banque Mondiale à Djibouti, Homa-Zahra Fotouhi, et le consultant international, Alain Bourguignon.
Celui-ci a présenté les résultats de l’étude de faisabilité du projet d’électrification rurale à base d’énergies renouvelables, notamment le solaire. L’étude en question jouissait de l’appui technique de la Banque mondiale et financier du fonds fiduciaire PPIAF.
Au terme de l’exposé du consultant international, la secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale a fait une brève intervention dans laquelle elle a d’emblée rappelé que l’électrification rurale demeure non seulement une préoccupation nationale mais aussi une priorité majeure de la feuille de route du gouvernement qui privilégie l’accès du plus grand nombre de ménages djiboutiens à l’électricité. Qu’ils vivent en milieu rural ou urbain.
L’ambition rentre dans le cadre d’une approche de développement intégré. Il s’agit pour le gouvernement de connecter les pôles économiques régionaux en devenir et les zones rurales de l’arrière pays par le biais d’une meilleure accessibilité à une énergie verte à un prix abordable et peu coûteuse en termes de maintenance.
Dans cette perspective, la contribution de chaque acteur du secteur devient une nécessité comme l’a si bien relevé Mme Zahra Youssouf Kayad.
Elle a défendu la pertinence d’un positionnement institutionnel clair de chaque département sectoriel concerné par l’électrification rurale.
Un préalable dont la satisfaction garantit, a-t-elle dit, le succès d’un tel programme. La secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale a placé les participants de l’atelier devant leurs responsabilités.
A charge pour eux d’analyser les besoins et solutions solaires pour les villages, de débattre des modèles d’organisation et des spécifications techniques de chacune des zones cibles et de présenter un outil de modélisation.
De leurs échanges, le gouvernement en attend une série de recommandations dans la mise en œuvre du projet d’électrification rurale. Les habitants des zones reculées aussi qui verront leurs vies changer avec l’irruption de la fée électricité sous leurs toits respectifs.
En effet, l’accès à l’électricité est un élément déterminant dans la promotion d’activités génératrices de revenus. Lesquelles sont de véritables alternatives pour les communautés agropastorales face aux petits boulots précaires dans les centres urbains du pays.
C’est dire l’importance que revêt l’exploitation des énergies renouvelables comme le solaire particulièrement abondant à Djibouti.
En connaissance de cause, le gouvernement est en train de déployer tous les efforts requis et de mobiliser des investissements auprès des partenaires au développement afin de permettre aux franges vulnérables de la population nationale de profiter des richesses naturelles du pays.