La secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale, Zahra Youssouf Kayad, en compagnie d’élus locaux et du directeur général de l’Agence djiboutienne de développement social(ADDS) s’est rendue dans la soirée de samedi dernier sur plusieurs sites de la commune de Balbala où ont été érigés des lampadaires solaires. Ce faisant, les visiteurs ont pu constater l’impact des installations d’éclairage public d’un genre nouveau dans l’amélioration des conditions de vie des habitants des zones cibles de ce projet intégré de développement urbain.
Pour tous les riverains de la place de Hayableh et de la cité Hodan, l’obscurité et son corollaire l’insécurité relèvent désormais du souvenir.
Et ce depuis les installations de lampadaires solaires d’éclairage public qui ont apporté des changements positifs dans l’existence des communautés urbaines de Balbala.
La secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale, a pu les apprécier à leur juste valeur au gré d’une immersion effectuée samedi dernier dans plusieurs quartiers populaires, sis à la périphérie de la capitale.
Mme Zahra Youssouf Kayad a fait la tournée d’inspection après le coucher du soleil. Et ce, faut-il ajouter, en compagnie du maire de Djibouti ville, Houssein Abdillahi Kayad, du président de la commune de Balbala, Youssouf Hassan Nouho, du directeur général de l’Agence djiboutienne de développement social(ADDS), Mahdi Mohamed Djama, et de représentants de plusieurs maîtres d’œuvre de ce projet intégré de développement urbain.
Lors de ces visites de terrain, la secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale s’est d’abord rendue sur un tronçon de la route menant vers la cité Hodan où six lampadaires solaires ont été érigés.
Sur la grande place de Hayableh, la délégation conduite par Mme Zahra Youssouf Kayad a pu constater de visu l’effervescence populaire qui était une traduction concrète du réel impact du projet.
…Un sentiment de sécurité à Hayableh
Du côté de Hayableh, l’arrivée des lampadaires solaires a permis au petit commerce de fleurir et prospérer. D’ailleurs, les vendeuses imputent le fait au sentiment de sécurité des biens et personnes.
Lequel anime leurs clientèles potentielles, issues du voisinage. Elles l’ont répété à maintes reprises auprès de la secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale.
Elles ont également soulevé l’émergence d’un déclic citoyen collectif en faveur de la préservation de ces infrastructures de base. L’aveu est allé droit au cœur de Mme Kayad.
Il résume assez bien la pertinence du projet de lampadaires solaires. D’autant plus qu’il repose sur des considérations de moindre coût et de propreté environnementale.
En effet, ces lampadaires d’un genre nouveau fonctionnent à l’énergie solaire. Ils sont équipés de batteries placées à 4 mètres du sol contrairement aux anciens lampadaires qui disposaient de batteries enfouies.
La confidence émanait de la secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale. Mme Zahra Youssouf Kayad a par la suite fait un détour jusqu’au site de l’esplanade du palais du peuple qui scintille désormais de mille et une lumières.
Interrogé sur les différentes installations de lampadaires solaires, elle a relevé l’avènement opportun des lampadaires solaires dans le cadre de vie urbain de la capitale. Elle a ensuite qualifié de vital le projet qui devrait se renouveler dans les régions de l’intérieur.
« Nous sommes satisfaits car nous avons réussi à installer les lampadaires solaires dans des zones d’habitations très denses à Balbala.
Notre objectif était d’éclairer les poches de pauvreté de Balbala, plongées dans l’obscurité. Avec les lampadaires, on a aujourd’hui créé des espaces de convivialité et de sécurité grâce à la lumière», a-t-elle ajouté.
« Le président veut faire de Djibouti un pays avec une énergie 100%verte. Et l’installation de l’éclairage public, plus respectueux de l’environnement, a été retenue par le gouvernement pour l’éclairage public dans la capitale mais également dans les régions de l’intérieur et c’est à ce titre que nous sommes très contents car c’est aussi le fruit de la collaboration entre l’ADDS, la municipalité, la commune de Balbala.
Ces lampadaires solaires sont des expériences que l’ADDS va renouveler en fonction des financements que nous allons recevoir. Nous allons augmenter les dotations car les besoins sont là, les opportunités et la réussite de ce programme sont déjà prouvées et la technicité est déjà maitrisée par l’ADDS », nous a-t-elle confié.
Pour sa part, le maire de la capitale a reconnu que l’installation de ces lampadaires avait contribué à modifier le quotidien des habitants de Balbala.
« Ces changement sont palpables, les petits commerces sont désormais en sécurité, les voitures et les passants aussi. Je remercie l’ADDS et le secrétariat à la Solidarité Nationale qui ont exécuté ce projet s’inscrivant dans le cadre de la feuille de route du président Ismaël Omar Guelleh pour la ville de Djibouti en utilisant l’énergie verte »,
L’édile de la capitale a par ailleurs ajouté qu’il s’agissait de biens publics et qu’il était de la responsabilité de tous de veiller sur ces nouvelles installations.
Ils ont dit…
Mahdi Mohamed Djama,
Directeur de l’Agence Djiboutienne de Développement Social
« Nous disposons de 200 lampadaires solaires à installer dans tout le pays, 20 dans chaque région et le reste dans Djibouti-ville. On a également complété l’installation au niveau du cimetière de PK12, et maintenant nous avons une bonne couverture sur ce site.
Nous allons également poursuivre les installations au lycée de la Palmeraie, car c’est un endroit très sombre, ainsi que dans plusieurs autres endroits. Nous irons également dans les régions de l’intérieur, ainsi à Obock, 20 panneaux sont disponibles et prêts à installer.
Aussi, nous avons également commencé les travaux à Tadjourah et nous nous rendrons bientôt à Arta. Pour ce qui est des choix des sites, notre priorité est bien sûr les écoles, la sécurité des enfants, les quartiers populaires dont les besoins sont énormes.
Avant de procéder aux installations, nous nous concertons avec nos collègues de l’EDD pour voir s’ils ont prévu d’installer des lignes électriques dans ce secteur.
Nous envoyons également des courriers à Djibouti télécom et à l’ONEAD pour voir sil n’y a pas de câbles ou des réseaux d’alimentation d’eau dans ces zones. »
Rachid Hassan, Habitant de Hayableh
« Le changement dans notre vie est incontestable. Désormais nous pouvons circuler en toute tranquillité. Et le marché est toujours ouvert, tout le monde se sent en sécurité.
Les commerçants peuvent exercer leur métier jusqu’à tard dans la soirée. Franchement, l’installation de ces lampadaires solaires nous a facilité la vie. L’autre avantage, c’est que ces lampadaires fonctionnent à l’énergie solaire et restent allumés même pendant les délestages. »