Sous le haut patronage de la ministre des affaires sociales et des solidarités, Mme Ouloufa Ismail Abdo, l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS) a lancé, jeudi dernier à Balbala, un projet d’envergure, intitulé « Mobilisation des Communautés pour une meilleure nutrition ». Financé par le Fonds Japonais de Développement Social à travers la Banque Mondiale, ledit projet cible quelques 6000 ménages vulnérables des communes de Balbala et Boulaos, en majorité des enfants et des femmes enceintes ou allaitantes.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de protection sociale (2023-2027) de notre gouvernement, laquelle accorde une attention particulière aux 1000 jours de l’enfant, la ministre des Affaires sociales et des solidarités, Mme Ouloufa Ismail Abdo a officiellement donné le coup d’envoi, jeudi dernier, les activités du projet « Mobilisation des Communautés pour une meilleure nutrition ».
L’événement est intervenu au cours d’une cérémonie, placée sous le haut patronage de la ministre des affaires sociales et des solidarités qui s’est tenu, jeudi dernier, dans l’enceinte du complexe de l’Association Al-Rahma à Balbala.
Organisée par l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS), en collaboration la Banque Mondiale, la cérémonie de lancement de ce projet d’envergure, a réuni dans la salle dédiée aux cérémonies du complexe de l’Association Al-Rahma à Balbala, l’ambassadeur du japon, M. Hara Keiichi accompagné d’une importante délégation de l’Association d’amitié nippo-djiboutienne en visite à Djibouti, le député Abdourahman Awaleh Yacin, les présidents des communes de Boulaos et de Balbala, Abdoulkader Iman Aden et Mohamed Hassan Saïd, des nombreux hauts responsables du MASS et de l’ADDS dont le directeur général, Mahdi Mohamed Djama, une représentante de la Banque Mondiale, ainsi qu’un large éventail de représentants d’organisations de la société civile issu des différents quartiers de Balbala.
Le directeur du centre du jeune Diabétique, le Dr. Abdourahman Moumin Dougsieh, la responsable des programmes de l’UNFD, Roukia Ali Djama et des nombreuses autres personnalités anonymes ont participé à cette cérémonie.
Tout ce beau monde adhère au bien fondé de ce projet qui vise à mieux cerner la problématique de la malnutrition des enfants, des adolescents, mais également des femmes enceintes et allaitantes issus des ménages vulnérables des communes de Balbala et de Boulaos, deux secteurs de notre capitale où réside la tranche la plus vulnérable de la population, en leurs assurant un suivi médical et nutritionnel rigoureux. Financé par le Fonds Japonais de Développement Social à travers la Banque Mondiale, ledit projet s’inscrit dans une dynamique d’actions concrètes visant à renforcer les capacités des organisations de la société civile et à les engager activement dans leur propre développement.
Il s’agit là pour l’ADDS qui a une certaine expertise dans ce domaine de mobiliser les acteurs de la société civile pour sensibiliser les former les mères et les parents en général pour détecter à temps le cas de malnutrition.
La cérémonie de lancement de ce projet a été marquée par des nombreuses interventions. Les présidents des communes de Balbala et de Boulaos ainsi que le député Abdourahman Awaleh Yacin qui se sont exprimés les premiers, ont tour à tour mis l’accent sur l’importance de ce projet pour leurs communes respectives.
« La malnutrition infantile est un défi majeur auquel nous sommes confrontés dans nos quartiers. Elle impacte directement la santé, le développement cognitif et les opportunités futures de nos enfants. Grâce à ce projet, nous allons désormais prendre des mesures concrètes pour inverser cette tendance » a indiqué Mohamed Hassan Saïd, président de la commune de Balbala.
Pour son homologue de Boulaos, Abdoulkader Iman Aden, « La malnutrition est une menace silencieuse. Ces mères, formées à mesurer la taille de leurs enfants et à suivre les étapes de la croissance sur un tapis spécifiquement conçu à cet effet, deviendront des vigies essentielles dans la lutte contre la malnutrition ».
L’ambassadeur Hara Keiichi partage la même conviction. « Les éléments tels que les changements climatiques mondiaux, les conflits et l’augmentation des prix ont un impact négatif sur l’état nutritionnel de la population djiboutienne, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans, ainsi que chez les femmes enceintes ou allaitantes » a-t-il expliqué.
Et de déclaré par la suite que « le Japon ne se limite pas à ‘‘répondre’’ à la malnutrition par les aides alimentaires, mais s’engage également dans sa ‘‘prévention’’».
Pour clôturer cette série d’intervention, la ministre des affaires sociales et des solidarités, Mme Ouloufa Ismail Abdo a, dans son discours prononcé à cette occasion, mis l’accent sur l’importance de ce projet qui intervient dans le programme de développement des futurs citoyens et responsables de notre nation avant de rappeler les projets menés par son département, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.
« Depuis plus de dix ans, les programmes de filets sociaux de sécurité mis en œuvre par le MASS ont permis à plus de 40 000 ménages d’améliorer leur sécurité alimentaire tout en bénéficiant de séances de sensibilisation sur l’importance de l’allaitement maternel » a indiqué la ministre Ouloufa Ismail Abdo.
Ils ont dit…
Ouloufa Ismail Abdo – Ministre des affaires sociales et des solidarités.
Ce projet mettra aussi un accent particulier sur des solutions locales et durables pour améliorer la nutrition.
« Il est largement reconnu que la malnutrition trouve ses racines dès la grossesse, et que ses effets sont irréversibles après les deux premières années de la vie d’un enfant. Cette problématique ne constitue pas seulement un obstacle à la croissance des enfants, elle entrave également le développement futur de notre nation. C’est pour cette raison le Ministère des Affaires Sociales et des Solidarités, à travers son agence exécutante, l’ADDS, a opté pour l’approche stratégique des “1 000 premiers jours” qui met l’accent sur les deux premières années de la vie de l’enfant période déterminante pour son développement physique et mental (…) En outre parmi les mesures phare mis en œuvre par le gouvernement il est important de souligner la mise en place d’un programme d’une portée universelle l’AMU pour un coût global de 1 milliard de FDJ qui garantit des prestations de soins aux ménages vulnérables notamment les femmes enceintes et allaitantes assurant un suivi médical et nutritionnel à ces dernières. Cependant, malgré ces progrès significatifs, de nombreux défis demeurent pour rompre le cycle intergénérationnel de la pauvreté et de la malnutrition. C’est dans ce contexte que ce projet, qui ciblera 6 000 personnes, vise à renforcer les capacités des communautés à prendre en charge leur propre développement. Il mettra aussi un accent particulier sur des solutions locales et durables pour améliorer la nutrition, en faisant de celle-ci une priorité dans chaque foyer, chaque quartier, chaque village. »
Hara Keiichi – Ambassadeur du Japon à Djibouti
Le Japon a continuellement fourni une aide alimentaire et nutritionnelle à Djibouti à travers le Programme alimentaire mondial.
« Je suis également honoré de la participation des membres de l’Association d’amitié nippo-djiboutienne, actuellement en visite à Djibouti. Le Japon a continuellement fourni une aide alimentaire et nutritionnelle à Djibouti à travers le Programme alimentaire mondial. Grâce à une contribution d’environ 1,6 million USD en 2023, la distribution des soutiens alimentaires a commencé la semaine dernière. Aujourd’hui, nous sommes heureux d’annoncer le lancement du projet « Mobilisation des Communautés pour une Meilleure Nutrition », financé à hauteur de 3 millions USD à travers des Fonds Japonais de Développement Social mis en place par le Japon auprès de la Banque mondiale. Ce projet vise à améliorer la situation nutritionnelle des enfants et des jeunes à Djibouti-ville (…) Nous espérons que ces aides continues du Japon contribueront à atténuer les problèmes d’insécurité alimentaire et de malnutrition à Djibouti, à réduire le taux de malnutrition et à améliorer les conditions de vie de la population. »