Dans le cadre du Projet d’Urgence à la Protection Sociale et de Réponse aux Crises Alimentaires financé par la Banque Mondiale et mise en œuvre par le ministère des affaires sociales et des solidarités, l’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS), principale institution en charge de la réalisation de projet, a signé le mardi 22 octobre dernier, en son sein, une convention de partenariat avec le Croissant Rouge de Djibouti (CRD). L’initiative vise à mieux préparer les communautés djiboutiennes aux multiples crises auxquelles le pays fait face.
Outre la sécheresse récurrente qui sévit depuis ces dernières années les pays de la région y compris le nôtre, entraînant une raréfaction des ressources en eau et compromettant ainsi les moyens de subsistance de nombreuses familles vulnérables, la république de Djibouti fait également face à une conjoncture de crises exacerbées par les effets du changement climatique, des risques sismiques et sanitaire ainsi que des flux migratoires d’envergures causés par les conflits régionaux.
En vue d’atténuer les effets de ces multiples crises qui mettent à rude épreuve la résilience des communautés il s’avère indispensable à l’ADDS, d’entreprendre des actions rapides et coordonnées.
Dans cette optique, elle s’est tournée vers le Croissant Rouge, une organisation humanitaire qui a une certaine expertise dans le domaine de la prévention et de la gestion des souffrances humaines mais également dans celui des interventions lors des catastrophes, pour signer une convention de partenariat.
L’événement est intervenu au cours d’une cérémonie qui s’est tenue le mardi 22 octobre dernier, dans la grande salle de réunion du siège de l’ADDS sis dans la commune de Ras-Dika, en présence d’un côté du directeur général de l’agence, Mahdi Mohamed Djama entouré du directeur des Affaires sociales du MASS, Mohamed Awaleh Miguil, des responsables des différents départements de son agence et de l’autre la secrétaire générale du Croissant Rouge de Djibouti, Amina Houssein Farah accompagnée de la coordinatrice de programme de la Croix Rouge Italienne et de plusieurs hauts responsables de son organisation.
Il est à noter que l’initiative s’inscrit dans le cadre du Projet d’Urgence à la Protection Sociale et de Réponse aux Crises Alimentaires financé par la Banque Mondiale et mise en œuvre par le ministère des affaires sociales et des solidarités.
Exécuté par l’ADDS, ce projet d’importance capitale qui inclut des actions de sensibilisation, de formation et de mobilisation des ressources locales, vise à permettre aux ménages djiboutiens de mieux anticiper et gérer les crises, tout en renforçant leur capacité à se reconstruire après les catastrophes.
Au cours de la cérémonie de signature de cette convention de partenariat, le directeur des affaires sociales du MASS, Mohamed Awaleh Miguil qui s’est exprimé le premier a rappelé que ce projet est intégré à plusieurs volets. « Une composante portant sur les transferts monétaires de filets sociaux qui cible environ 15 000 ménages à Djibouti-ville et dans les régions, ainsi qu’une autre axée sur l’autonomisation et le développement d’activités génératrices de revenus » a énuméré Mohamed Awaleh et d’ajouter que « l’ADDS est impliquée dans l’exécution de certaines de ces actions, comme le développement conduit par la communauté (DCC) et le renforcement de la résilience communautaire face aux chocs et crises ».
Le Croissant Rouge de Djibouti, en tant qu’organisation humanitaire de premier plan dans le pays, mobilisera pour sa part, selon la secrétaire générale, Amina Houssein Farah, son vaste réseau de volontaires et son expertise en matière de gestion des urgences.
« Cet accord incarne notre engagement commun à apporter des réponses adaptées aux besoins de nos populations. Face aux défis actuels tels que la sécheresse prolongée et les mouvements migratoires, nous devons agir ensemble, avec solidarité et détermination » a-t-elle déclaré avant d’insister sur la nécessité de bâtir une communauté plus résiliente et solidaire. « A travers cette convention, nous ne laisserons personne de côté et souhaitons bâtir une culture de la prévention et de la résilience où chaque citoyen est acteur de sa propre sécurité et celle de sa communauté » a affirmé par la suite, Amina Houssein, secrétaire générale au CRD.
De son côté, l’ADDS apportera un soutien technique et financier substantiel pour assurer la réussite de ce projet d’envergure. Mahdi Mohamed Djama, directeur général de l’agence, a d’ailleurs souligné l’importance de cette collaboration :« Ce partenariat, financé par la Banque mondiale à hauteur de
50 000 000 FD, vise à renforcer la résilience de nos communautés face aux crises complexes. En utilisant une approche holistique et adaptée aux réalités locales, ce projet proposera des formations sur la gestion des risques et la préparation aux catastrophes. Grâce aux campagnes de sensibilisation, les membres de nos communautés pourront non seulement réagir de manière plus organisée face aux urgences, mais aussi contribuer à la résilience collective ».
Il a également mis l’accent sur quelque 80 sous-projets communautaires qui sont,a-t-il dit « en cours de réalisation, financés à hauteur de 320 000 000 FD, dont 70 % sont dédiés à l’accès à l’eau ». De plus, un programme de formation destiné à 400 jeunes est,selon le directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama, « mis en place pour leur permettre d’acquérir des compétences techniques et favoriser leur employabilité ».
A l’issue des différentes interventions, Amina Houssein Farah, alors secrétaire général du CRD, et Mahdi Mohamed Djama, directeur général à l’ADDS, ont paraphé ensemble les documents relatifs à ce partenariat qui marque le début d’une nouvelle ère pour la protection sociale de notre pays.